Dans le cadre de son plan d'actions de régulation sur les indemnités journalières lancé en 2003, la caisse nationale de l'assurance maladie (CNAM) a rendu public, le 6 octobre, une étude dressant le profil des patients en arrêt de travail de deux à quatre mois (1).
Cette recherche fait tout d'abord apparaître que les catégories socioprofessionnelles les plus souvent en arrêt de travail sont les ouvriers (41 %) et les employés (35 %) alors que celles-ci représentent respectivement 27 % et 30 % de la population active. Par ailleurs , 55 à 58 % des personnes arrêtées sont des femmes alors qu'elles ne constituent que 45,6 % des effectifs totaux des salariés.
La CNAM note également que « plus les arrêts de travail sont longs, plus la proportion d'assurés de 55 ans et plu s [représentant 10% de la population de la population active] est importante, passant de 16 % pour les arrêts de travail les plus courts à 21 % pour [les plus longs] ». Selon la caisse, cette situation s'explique par le fait que plus les arrêts sont longs, plus ils sont liés à des affections de longue durée touchant majoritairement les plus de 55 ans.
Les conditions de travail semblent jouer un rôle important dans les causes d'arrêt de travail. Ainsi, rapporte la CNAM, « environ 20 % des personnes en arrêt de longue durée évoquent un conflit dans leur travail ».
Par ailleurs, la caisse souligne que « plus de 93 % des arrêts ont été jugés médicalement justifiés par les médecins-conseils de l'assurance maladie. » Et que, depuis la mise en place du plan d'actions, le taux de croissance des indemnités journalières a « fortement » diminué puisque « sur la base des tendances observées sur les huit premiers mois de l'année, il devrait être proche de zéro pour l'année 2004 contre + 6,5 %en 2003 et surtout + 11 % en 2002 ».
(1) Etude menée au cours du premier trimestre 2004 sur l'ensemble du territoire français et portant sur un échantillon de 7500 assurés affiliés au régime général stricto sensu répartis en trois groupes en fonction du cumul d'indemnités journalières payées (1 mois et demi, 2 mois et 3 mois). Cette étude est disponible sur