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Plus de 1 000 travailleurs sociaux réunis en Australie

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Reconstruire la société civile. » C'est sur ce thème que s'est déroulé, du 2 au 5 octobre à Adélaïde, en Australie, le XVIIe congrès mondial de la Fédération internationale des travailleurs sociaux (FITS)   (1), organisé conjointement avec l'Association internationale des écoles de formation de travailleurs sociaux.

Les représentants de la région Europe de la fédération ont profité de l'occasion pour se saisir d'un sujet d'actualité : l'élaboration de la directive européenne sur l'ouverture du secteur des services d'intérêt général à la concurrence, qui devrait être examinée en 2005 en Conseil des ministres. David Jones, réélu pour quatre ans à la présidence de la FITS région Europe, a rappelé que la commission s'apprête à diffuser une « communication sur les services sociaux et sanitaires dans l'Union européenne »   (2). Les enjeux des concertations en cours sont de taille :préserver la spécificité des services sociaux dans le contexte européen et anticiper les effets que la politique de l'Union aurait sur leur développement. Le président de la région Europe prend sur ce point une position ferme (3) et en appelle à la responsabilité des organisations professionnelles : « La Fédération internationale des travailleurs sociaux et ses organisations membres doivent contribuer à la réflexion, au sein même de la fédération et auprès des gouvernements de chaque pays, afin de s'assurer que les valeurs et les principes qui prévalent dans le travail social soient pris en compte dans la directive », préconise-t-il.

« Pas seulement des technocrates »

Au-delà, les quelque 1 000 participants au congrès, venus de tous les continents, ont pu partager des préoccupations communes : la montée de l'exclusion sociale et la misère mondiale, le respect du droit des populations « indigènes », l'éthique, mais aussi la formation et son rôle dans la participation des travailleurs sociaux au changement social. « La formation vient “organiser” ce que l'idéologie et les valeurs façonnent comme désir de transformation et permettent à l'étudiant de se construire une identité d'acteur de changement », a souligné Marie-Geneviève Mounier, formatrice à l'école de travail social Rabelais-Paris, intervenant au nom de l'Association nationale des assistants de service social (ANAS), membre de la Fédération internationale des travailleurs sociaux (4).

Les participants ont néanmoins exprimé une crainte : « Dans de nombreux pays émerge l'inquiétude de voir se multiplier dans le secteur social les recrutements de personnes peu formées », témoigne Anne-Marie Martinez, également représentante de l'ANAS au congrès. Devant ce manque de qualification, conjugué à l'afflux des besoins, elle regrette d'ailleurs que les participants aient globalement « parlé davantage de méthodologie que de sens ». Le danger a ainsi été pointé par la présidente de l'Association internationale des écoles de formation de travailleurs sociaux, Lena Dominelli, qui, dans son discours d'ouverture, a rappelé que les professionnels du travail social ne doivent pas être « seulement des technocrates ».

M. LB.

Notes

(1)  www.ifsw.org.

(2)  Voir ASH n° 2375 du 1-10-04.

(3)  Dans une note rédigée à l'issue d'une conférence organisée en juin dernier par le gouvernement allemand, la plate-forme des organisations non gouvernementales sociales et l'Observatoire des services sociaux en Europe.

(4)  ANAS : 15, rue de Bruxelles - 75009 Paris - Tél. 01 45 26 33 79.

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