La Commission européenne a publié le 1er octobre son cinquième rapport sur la situation sociale dans l'Union européenne (1), qui consacre une large part aux dix nouveaux Etats membres. Elle y aborde de nombreux thèmes comme les tendances démographiques, le vieillissement de la population, la migration et l'asile, l'éducation, l'emploi, les prestations sociales, l'égalité entre femmes et hommes.
Tout en reconnaissant une amélioration pour certaines personnes, la Commission note une dégradation des conditions de vie pour une frange de la population européenne. Une diminution de l'espérance de vie a même été observée dans les pays d'Europe centrale et orientale durant la période de transition à partir de la fin des années 80 alors que, au contraire, elle s'améliorait dans le reste du continent. Cette dichotomie entre l'Est et l'Ouest est particulièrement prononcée en matière de revenu minimum. La plupart des 15 anciens Etats membres de l'Union européenne (sauf l'Italie et la Grèce) procurent à tous leurs résidents légaux une forme de revenu minimum garanti, allocation souvent complétée par diverses aides en espèces ou des services fournis localement (logement, éducation, soins...). En revanche, dans les nouveaux entrants, « la couverture de la protection et sa capacité d'assurer des ressources minimales adéquates demeurent un problème fondamental », relève le rapport. Dans ces pays, « la pauvreté semble toucher davantage les personnes en âge de travailler et les enfants, du fait du chômage de longue durée et de faibles niveaux de gains ». Et « les résultats disponibles sur l'impact des programmes d'aide sociale indiquent un médiocre ciblage, une couverture largement insuffisante et généralement de faibles niveaux de prestations ».
(1) Disponible sur http://europa.eu.int/comm/employment_social/news/index_fr.html.