Le futur commissaire à l'Emploi et à la Politique sociale, Vladimir Spidla, a été, le 27 septembre, l'un des premiers à plancher devant le Parlement européen (1). Le candidat commissaire est apparu assez terne, se contentant souvent de réponses stéréotypées ou esquivant les questions, voire avouant son ignorance de certains dossiers comme celui du temps de travail (2). Sur l'exclusion sociale, l'ancien Premier ministre tchèque (social-démocrate) a été plus loquace, mais peu précis. « L'exclusion sociale coûte cher. Le prix à payer est la marginalisation d'un grand nombre de personnes. C'est un énorme investissement », a-t-il estimé. Et de prévoir une communication sur « les normes minimales » existant en Europe (aide sociale, revenu minimum...). « C'est une question extrêmement sensible, très importante qui se rattache à des traditions nationales », a-t-il reconnu. Mais « il peut être intéressant de lancer le débat ». Le futur commissaire a également affirmé vouloir « présenter dans un avenir assez proche une proposition de directive sur les handicapés ».
(1) Le vote du Parlement avalisant les nominations doit intervenir fin octobre et les commissaires européens doivent prendre leurs fonctions le 1er novembre .
(2) Voir ASH n° 2374 du 24-09-04.