Sida : les appelants toujours inquiets sur le dépistage et les risques de transmission

Le numéro vert - 0800 840 800 (appel gratuit)  - de Sida info service (1) a traité 340 000 appels en 2003, dont 213 000 ont donné lieu à un entretien. Le premier chiffre est un peu inférieur à celui des années précédentes, le second augmente. 45 % des questions sont liées au dépistage et autant portent sur les risques de transmission. « Deux pourcentages à peu près constants d'une année sur l'autre », note Thierry Lesellier, responsable de la communication. 16 % des discussions touchent aux aspects psychologiques de la maladie et 8 % aux traitements (le total dépasse 100 %, car un entretien peut aborder plusieurs sujets). Si les thèmes varient peu, le public, lui, évolue : moins de personnes déjà atteintes et moins de jeunes. Ces derniers se reportent volontiers, semble- t-il, sur Internet, avec 390 000 visites enregistrées par www.sida-info-service.org et 6 400 questions posées. Malgré le non-anonymat des demandes formulées par mail, l'utilisation de ce média est encore en forte augmentation en 2004.

Certaines questions pointues peuvent être renvoyées sur d'autres centres d'appel. Sida info droit- 0810 636 636 (coût d'un appel local)  -a ainsi traité 2 425 communications en 2003, pour une durée moyenne d'entretien de 14 minutes. Là encore, grande constance dans la hiérarchie des thèmes abordés, qui portent à 27 % sur les assurances, à 18 % sur le droit du travail et à peu près autant sur les droits sociaux. Les droits des malades font l'objet d'un nombre croissant de questions (16 %).

Ligne Azur - 0810 20 30 40 (coût d'un appel local)  - répond, pour sa part, aux personnes qui s'interrogent sur leur orientation ou leur identité sexuelle. Des jeunes de moins de 30 ans à 55 %, mais aussi des personnes d'âge mûr, et des hommes à 75 %. Sur les 3 619 appels traités en 2003, 1 712 ont fait l'objet d'un entretien, d'une moyenne de 20 minutes. 41 % des appelants sollicitent un soutien et 48 % évoquent un mal-être, ses raisons étant l'absence d'interlocuteur dans l'entourage (54 %), la culpabilité (45 %), le manque d'estime de soi (35 %)... 2 % des appels sont le fait de parents et 1,5 % de professionnels qui se demandent comment intervenir sans outrepasser leur mission et leurs compétences, note Thierry Lesellier. Des interrogations auxquelles répond aussi une brochure intitulée L'homophobie : savoir et réagir   (2).