Plus de 432 000 enfants et adolescents ont été suivis, durant l'année 2000, par les 320 secteurs de psychiatrie infanto- juvénile, selon une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) (1). Si l'on peut regretter que ces chiffres ne soient pas plus récents, ils témoignent néanmoins de la forte augmentation des prises en charge (+ 70 % depuis 1991). Même si 20 % des jeunes n'ont été vus qu'une seule fois dans l'année. Si le nombre de patients suivis à temps complet est stable depuis 1997 (6 600 en 2000), on constate une forte diminution des lits d'hospitalisation à temps plein (passés de 5 380 en 1986 à 1 604 en 2000) et une réduction des durées de séjour (de 160 jours en moyenne en 1986 à 42 en 2000). Une évolution qui s'est accompagnée d'un développement des prises en charge en ambulatoire, principalement en centre médico-psychologique (97 % des patients), et des suivis à temps partiel (qui ont doublé entre 1991 et 2000). L'étude relève également l'hétérogénéité des secteurs de psychiatrie infanto-juvénile en termes d'activité, d'équipements et de personnels (liée pour partie au type d'établissement auquel ils sont rattachés), ce qui entraîne une diversité des pratiques : organisation variable de l'accueil en urgence et de l'accompagnement social, rédaction de protocoles ou de règles de conduites écrites pour les prises en charge particulières encore peu répandue (21 %des secteurs)... Quant au partenariat, si les secteurs développent des relations avec les écoles, les commissions départementales de l'éducation spéciale, la protection maternelle et infantile..., ils ont peu de contacts avec les médecins généralistes, les élus locaux et les associations de familles.
(1) « Les secteurs de psychiatrie infanto-juvénile en 2000 : évolutions et disparités » - Etudes et résultats n° 341 - Septembre 2004.