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Développer l'aide à la personne : oui, mais avec des emplois qualifiés et durables

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Un « coup de pouce » qui sera le bienvenu, pour l'ADMR (l'Association du service à domicile). Une heureuse surprise pour l'Union nationale des associations de soins et services à domicile (Unassad)  : voilà un ministre qui s'intéresse au développement des services à la personne (voir ce numéro), et qui semble le faire « avec une vraie conviction », selon son directeur général, Emmanuel Verny.

Contactées il y a moins d'un mois par le cabinet de Jean-Louis Borloo, les deux fédérations n'en sont encore qu'aux contacts bilatéraux, avant la réunion d'un groupe de travail qui devrait avoir lieu dans la semaine du 4 au 8 octobre. « Echaudé par la grande concertation post-canicule, la montagne ayant accouché d'une souris, du moins pour l'aide à domicile », Emmanuel Verny accorde cette fois du crédit, au risque « d'être naïf », à deux souhaits exprimés par le ministre. D'abord à son souci de partir de l'existant. C'est-à-dire, notamment, du secteur associatif, très présent dans l'aide à domicile. Et de ne pas créer des « petits boulots » ni de générer des « travailleurs pauvres ».

Une volonté qui rejoint évidemment celle des associations. L'ADMR est prête à s'engager dans le cadre du plan, « à la condition » qu'il s'agisse de favoriser « la création d'emplois qualifiés et durables ». Même souci à l'Unassad : pour « donner plus qu'un coup d'épée dans l'eau », il faudra s'appuyer sur un « secteur reconnu, capable de proposer des perspectives de qualification et d'évolution de carrières ».

Beaucoup de questions devront être mises sur la table des discussions. Par exemple la distinction qu'il faudra sans doute opérer entre l'aide aux publics fragilisés - qui relève de la loi du 2 janvier 2002 -, pour laquelle il reste beaucoup à faire, ne serait-ce qu'en fonction des perspectives démographiques, et les services aux autres particuliers, qui pourraient aussi répondre à de vrais besoins et dont les associations ne s'excluent pas. Emmanuel Verny cite, par exemple, le « bricolage » auquel sont réduites bien des familles dont les deux parents travaillent pour récupérer les enfants le soir à l'école. Autre sujet qu'il faudra aborder : la solvabilisation des demandeurs potentiels, et pas seulement par des mesures fiscales qui ne bénéficient qu'aux 50 %des ménages imposables...

Qui sera appelé à la table des discussions, outre les deux fédérations déjà citées et le Syndicat des entreprises de services à la personne qui représentera le secteur marchand ? Pas encore invité, Michel Gaté, directeur général de la Fédération nationale d'aide et d'intervention à domicile (FNAID), a écrit le 28 septembre au ministre pour soutenir son « heureuse » initiative et proposer de participer au développement du plan.

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