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Plan Alzheimer : quels moyens effectifs ?

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S'ils saluent le contenu du plan Alzhei- mer annoncé le 13 septembre par le ministre de la Santé (voir ce numéro), qui reprend pour partie leurs revendications, les représentants des établissements en soulignent tout de même les limites. « Il témoigne d'une prise en compte de la mesure du problème, même s'il ne comporte pratiquement pas d'évolution financière et technique par rapport aux mesures déjà annoncées », analyse David Causse, adjoint au délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF). Première innovation majeure, explique- t-il, en plus des annonces déjà faites dans le cadre du plan « Solidarité pour les personnes dépendantes »   (1)  :l'amélioration de la médicalisation des établissements accueillant des patients atteints de la maladie. Mais cette mesure figurait déjà dans la circulaire budgétaire de mi-campagne parue début septembre (2). La seconde nouveauté consiste à classer l'Alzheimer parmi les maladies remboursées à 100 %. « C'est une bonne chose qu'elle soit reconnue en tant que telle, même si dans les faits cela ne changera pas grand chose pour les usagers, déjà pris en charge à 100 % pour démence », souligne David Causse.

Restent évidemment les attentes non satisfaites en matière de création de places supplémentaires en établissement. L'Association des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées (Adhepa) et le Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées (Synerpa) répètent qu'ils auraient souhaité des engagements financiers plus ambitieux que ceux déjà annoncés. Ils auraient également voulu voir diminuer le coût de l'accueil dans les établissements, aujourd'hui supporté à 60 % par les familles. « Ce qui pose aussi la question du niveau de l'allocation personnalisée d'autonomie pour les bénéficiaires résidant en établissement », renchérit David Causse.

« Des crédits non fléchés »

Des doutes planent encore sur l'affectation des crédits annoncés. Les 15 millions d'euros prévus pour les « consultations mémoire » serviront-ils à rattraper les retards de créations ou à en financer de nouvelles ? « Nous pourrons le savoir quand un bilan des mesures engagées depuis 2001 sera effectué, estime David Causse. Pour le moment, on peut dire que nous avons vu les budgets prévisionnels affectés aux agences régionales de l'hospitalisation, mais pas les attributions effectives. »

L'association France Alzheimer, qui lançait, le 14 septembre, son appel 2004 « à la prise de conscience nationale », se réjouit des avancées obtenues mais reste aussi sur ses gardes. « Ce n'est ni sur l'annonce de crédits publics, ni sur le déblocage de fonds, mais sur la dépense effective et efficace que nous nous fonderons », estime son président, Jean Doudrich, qui dénonce au passage de  «  multiples épisodes de crédits non fléchés et détournés des affectations prévues ».

Notes

(1)  Voir ASH n° 2333 du 14-11-03.

(2)  Voir ASH n° 2372 du 10-09-04.

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