« Considérée comme inhérente à la condition humaine, la violence relevait jusqu'à présent du seul système pénal, le secteur sanitaire se limitant à soigner les victimes. » Or ce « phénomène majeur » constitue « l'une des principales causes de mortalité prématurée, un facteur de risque de maladies mentales les plus fréquentes, une menace sur la cohésion sociale ». Autant de données qui amènent à considérer la lutte contre la violence comme « une priorité de santé publique ». Cette idée, développée par l'Organisation mondiale de la santé (1), le Haut Comité de la santé publique la reprend pleinement à son compte, comme en témoigne un rapport remis en mai dernier au ministère de la Santé et qui vient d'être publié (2).
Ayant choisi d'analyser le phénomène à partir des enquêtes disponibles concernant les victimes, le comité passe successivement en revue les violences familiales à l'encontre des femmes et des enfants, les violences des adolescents et celles qui s'exercent envers les personnes âgées, les violences routières, celles qui sont constatées dans les lieux de travail et de soins, enfin ce que l'on sait des suicides e
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