Le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, Jean-François Lamour, a présenté le 8 juillet les grandes lignes de sa politique en matière de vie associative. S'exprimant au Conseil économique et social devant un parterre de représentants associatifs, le ministre a annoncé trois priorités.
Premier objectif : une meilleure reconnaissance pour le secteur associatif. « Les associations doivent être considérées comme un corps intermédiaire comme peuvent l'être à un autre niveau les partis politiques et les syndicats », estime le ministre, qui souhaite également « favoriser un véritable dialogue civil au service de l'intérêt général », en particulier « lors des grandes consultations nationales ». Par ailleurs, il demandera « bientôt » à un parlementaire de réfléchir sur la possibilité de confier à des associations d'intérêt général le statut de délégataire du service public.
Deuxième grande priorité affichée : la valorisation de l'activité bénévole. Le ministre préconise dans cet esprit l'élaboration d'un « passeport du bénévole » grâce auquel ce dernier pourrait recenser et acter les compétences acquises au sein de son association. Désireux de « sécuriser l'action associative », il a encore indiqué qu'une table ronde serait organisée à la rentrée avec les représentants des assureurs et les ministères concernées dans l'objectif de « faciliter l'accès à une couverture minimale des bénévoles ». Le ministre estime par ailleurs nécessaire de réfléchir avec les représentants des employeurs aux moyens de « concilier dans les meilleures conditions engagement associatif et carrière professionnelle ». Il a enfin annoncé l'instauration d'une journée nationale de l'engagement bénévole à partir de 2005.
Dernier grand axe de la politique de Jean-François Lamour : le soutien à l'exercice associatif. « L'exercice du volontariat doit être facilité dans notre pays », a expliqué le ministre, rappelant au passage qu'il soumettra « dans les prochaines semaines » au Conseil national de la vie associative un « projet de loi du statut du volontariat » . Il a encore indiqué qu'il rencontrerait, d'ici à la fin de l'année, les représentants des entreprises afin d'encourager celles-ci à mettre à disposition des salariés auprès d'associations. Sur le dossier du financement, le ministre souhaite un travail avec le secteur bancaire sur la définition d'un « système de garantie et de caution mutuelles » pour les associations, « comme il en existe dans d'autres domaines ». Enfin, la création d'un outil financier permettant d'orienter l'épargne des particuliers vers les associations est envisagée. Une table ronde avec des assureurs et des banquiers sera organisée en ce sens dès la rentrée, pour aboutir à des propositions « début 2005 ».