Le jour même de l'installation du nouvel Observatoire des statistiques de l'immigration et de l'intégration (voir ci-dessus), les services de Jean-Louis Borloo rendaient publics les chiffres 2003 des entrées sur le territoire français des étrangers non européens contrôlés par l'Office des migrations internationales (OMI) (1).
Ainsi, « la comptabilisation qui peut être faite, au travers des procédures OMI, des entrées pour séjour de plus de un an fait apparaître un total de 128 687 personnes », contre 118 339 en 2002. « Soit une augmentation de 8,7 % », note le ministère. A l'origine de cette évolution : la mise en œuvre des nouvelles dispositions des accords franco-algérien et franco-tunisien, qui « a permis la régularisation de nombreuses situations », mais aussi, « à un degré moindre », un recours plus fréquent à l'article 12 bis 3° de l'ordonnance du 2 novembre 1945, qui permet la délivrance d'un titre de séjour sur des critères entre autres liés au temps de présence en France. Le rapprochement familial a été le motif de l'entrée pour la majorité des cas. Les étrangers conjoints de Français, évalués au nombre de 50 192 en 2003, contre 43 996 l'année précédente, représentent ainsi plus de 40 %des entrées pour long séjour.
Les travailleurs permanents ont été, pour leur part, moins nombreux pour la deuxième année consécutive (- 13 % par rapport à 2002), mais le ministère note parallèlement une hausse légère des bénéficiaires d'une autorisation provisoire de travail (+ 3,2 %) et des travailleurs saisonniers (+ 7,6 %).
(1) Pour mémoire, l'OMI comptabilise les migrants lors de la visite médicale obligatoire avant délivrance d'un titre de séjour. Il ne prend en revanche en compte ni les étrangers malades, ni les demandeurs d'asile.