Les victimes de dérives sectaires, en particulier les enfants « entraînés par leurs parents », « relèvent de pathologies délicates à traiter et qui nécessitent un entourage et des soins particuliers ». C'est pourquoi Nicole Guedj souhaite leur apporter « une réponse spécifique qui soit adaptée », les victimes de sectes ayant « souvent cette particularité de ne pas se considérer comme des victimes, car elles sont généralement consentantes ».
S'exprimant lors d'un colloque organisé par le Conseil national des barreaux avec la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), le 25 juin, la secrétaire d'Etat aux droits des victimes a signalé que le ministère de la Santé menait actuellement une réflexion sur la prise en charge, au sein des centres médico-psychologiques du service public, « des personnes touchées par ces pratiques particulièrement destructurantes ».
Pour sa part, prenant appui sur différentes propositions de la Miviludes, Nicole Guedj s'est montrée favorable à la possibilité pour les professionnels de santé de signaler à la justice les personnes en état de faiblesse, et qui seraient l'objet de sujétion psychologique ou physique. Une mesure qui implique de créer une nouvelle dérogation au secret médical, mais qui, selon la secrétaire d'Etat, « serait un véritable service à rendre aux victimes qui, bien souvent, n'ont pas la force de faire elles-mêmes cette démarche ».