Le gouvernement néerlandais (centre-droit), qui a pris la présidence de l'Union européenne le 1er juillet pour six mois, affiche des priorités pour le moins limitées en matière sociale (1). Outre les traditionnelles lignes directrices pour l'emploi, trois sujets seulement sont à son ordre du jour : la responsabilité sociale des entreprises, la révision de la directive sur le temps de travail (un texte devrait être proposé par la Commission cet été), la discussion de la directive sur les travailleurs temporaires. Certes, la présidence néerlandaise entend évaluer le processus dit « de Lisbonne » de réforme socio-économique - dont un des aspects concerne la lutte contre la pauvreté (2) - mais en se concentrant surtout sur le développement de la compétitivité (réduction des charges administratives pour les entreprises...). Enfin, une conférence sera organisée à Rotterdam les 8 et 9 novembre prochains, quelques jours après la prise de fonction du nouveau président de la Commission européenne - qui sera l'actuel Premier ministre portugais, José Manuel Durão Barroso -, pour préparer le débat sur la révision de l'agenda de politique sociale qui se tiendra en 2005.
En matière de justice et d'affaires intérieures, la présidence néerlandaise est plus ambitieuse. Le Conseil européen du 5 novembre sera, en grande partie, consacré à définir un nouveau programme pour les années à venir sur la base d'une proposition de la Commission (3). Les priorités établies par le dernier Conseil européen le 17 juin (4) sont reprises, notamment en matière d'immigration, en insistant particulièrement sur la politique de retour, un « moyen important de lutter contre l'immigration illégale ».
Enfin, deux autres sujets, plus généraux, sont inscrits à l'agenda de la présidence : avancer sur le dossier, sensible, des perspectives financières pour l'Union européenne à l'horizon 2007-2013 (voir ce numéro, page ??) et décider d'ouvrir les négociations d'adhésion avec la Turquie.
(1) Le programme complet est disponible sur le site de la présidence :
(2) Voir ASH n° 2160 du 31-03-00.
(3) Voir ASH n° 2363 du11-06-04.
(4) Voir ASH n° 2365 du 25-06-04.