Les directeurs seraient-ils de parfaits « fusibles en cas de surchauffe » ? Déjà désignés comme « d'irresponsables négligents, a priori coupables en cas de canicule » ? Coup de colère de la Fédération nationale d'associations de directeurs d'établissements et services des secteurs sanitaire, social et médico-social sans but lucratif (Fnades) (1), dont les adhérents sont prêts à mettre en œuvre tous les dispositifs de prévention, « pour peu que les moyens financiers et humains attribués soient, en volume, en temps et en heure à la hauteur des effets d'annonce ».
La fédération réagit aux propos exprimés le 20 juin, à la télévision, par le ministre de la Santé, tenant les directeurs pour responsables de la non-conformité des établissements qui ne disposeraient pas d'une pièce rafraîchie au 15 juillet. Philippe Douste-Blazy reprenait en l'occurrence une menace déjà contenue dans une lettre du 25 mai commune à la direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins et à la direction générale de l'action sociale (2). Ordre y était donné aux préfets et aux directions départementales des affaires sanitaires et sociales « de préciser fermement aux directeurs [des] établissements que leur responsabilité est engagée en cas de survenue d'une canicule ». Pour la fédération, ces derniers ne sauraient être à la fois « gestionnaires d'une ambition politique affichée et d'une pénurie de moyens constatée ».
(1) Fnades : IMP Marie Auxiliatrice - 2, boulevard Henri- Barbusse - 91210 Draveil - Tél. 01 69 83 70 83.
(2) Voir ASH n° 2362 du 4-06-04.