Le 15 juin, deux mois après sa création, le Rassemblement des intervenants sociaux pour l'insertion des mineurs et jeunes majeurs étrangers (RIME) (1) a écrit à Dominique de Villepin pour réclamer la protection des mineurs isolés accueillis à l'aide sociale à l'enfance. Depuis la loi du 26 novembre 2003 sur l'entrée et le séjour des étrangers en France, ces derniers ne peuvent plus accéder systématiquement à la nationalité française par déclaration à leur majorité (2).
« A défaut de la nationalité française, il faut leur assurer un statut protecteur ouvrant droit au travail, à la formation professionnelle et leur garantissant un droit au séjour pérenne sur le territoire français », explique le collectif. Soit une carte de résident valable dix ans, une carte temporaire n'étant pas suffisante pour trouver un stage de longue durée, un emploi stable, ou signer un bail de location. « Nous avons bien conscience que cette réforme nécessite une modification législative qui ne peut être immédiate, ajoute le RIME. C'est pourquoi nous vous demandons de donner, le plus rapidement possible, des instructions aux préfets pour que des titres de séjour soient remis à tous les jeunes qui sont actuellement dans cette situation. » Le collectif a également demandé à rencontrer le ministre.
(1) Qui rassemble une vingtaine d'organisations et d'individus, dont l'ANAS, le Collectif des travailleurs sociaux pour l'insertion des mineurs et jeunes majeurs étrangers, le GISTI et le SNPES-PJJ-FSU - Contact :
(2) Voir ASH n° 2358 du 7-05-04.