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De nouvelles propositions pour éradiquer les violences scolaires

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« Une solution adaptée au problème de violence scolaire ne pourra s'envisager que comme une juxtaposition de mesures tantôt préventives, tantôt répressives », estime Christian Demuynck, sénateur et maire (UMP) de Neuilly-Plaisance, qui, le 15 juin, a remis à François Fillon son rapport intitulé La rue dans l'école ?Connaître, prévenir et maîtriser l'intrusion de la violence dans les établissements scolaires. Rapport dont l' « objectif n'est pas de proposer un énième plan anti-violence mais de soumettre un ensemble de pistes d'actions concrètes et surtout applicables rapidement à un coût le plus limité possible ».

Christian Demuynck recommande notamment une « sanction immédiate et proportionnée ». Et préconise de « promouvoir d'autres types de sanctions, tels les travaux d'intérêt général ». Ou encore : la mise en place de fouilles inopinées par les services de police. « La fouille peut être efficace si elle survient en réponse à un acte grave de violence, et peu de temps après les faits », souligne le rapport.

Pour les jeunes les plus difficiles, le sénateur de la Seine-Saint- Denis estime que « la solution de l'éloignement - au moins temporaire - peut constituer une solution efficace  ». « Dans une telle perspective, précise-t-il, il est possible d'envisager une sorte de “continuum scolaire qui se traduirait par la mise en place de plusieurs degrés d'éloignement adaptés à la diversité des cas ». Parmi les dispositifs existants, Christian Demuynck considère que les classes et ateliers-relais « constituent[...] un excellent échelon intermédiaire pour les élèves de 11 à 13 ans environ, offrant de surcroît l'assurance de réintégrer un cursus scolaire normal ». Et juge que «  la question des internats est aujourd'hui prioritaire dans l'élaboration d'un dispositif anti-violence  » , « le recours à ces structures pouvant être envisagé comme une mesure d'éloignement destinée à favoriser les conditions de travail des jeunes dont le cadre familial inhibe les facultés, mais aussi être conçu dans un cadre plus répressif ». Il recommande encore que « les centres éducatifs fermés - recentrés sur une fonction éducative dans une perspective de réinsertion scolaire des élèves les plus en difficulté - [soient] développés de façon systématique sur l'ensemble du territoire » .

Enfin, le document suggère la création des « classes sas » , « encadrées par des enseignants chevronnés et situées hors des établissements scolaires ». Ces classes recevraient des élèves au comportement plus ou moins agressif, par groupes de dix élèves au maximum pour une durée n'excédant pas trois semaines à un mois. Le rapport se prononce également pour le développement des « classes passerelles » , dispositif qui « accueillent des élèves - entre 12 et 17 ans qui ont eu des démêlés avec la justice - issus de plusieurs établissements dont le signalement est généralement effectué par les associations de terrain ». Objectif affiché : « orienter un maximum de jeunes vers les lycées professionnels et les CAP ».

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