Les dernières données collectées auprès des établissements publics du second degré grâce au logiciel SIGNA - qui sert à recenser les actes « graves » de violence survenus dans l'établissement et à ses abords (1) -, montrent que le nombre de signalements d'actes de violence en milieu scolaire a progressé de 5 % entre mars-avril 2003 et mars-avril 2004. Cette hausse fait suite à l'augmentation de 10 % qui avait été mesurée en janvier-février 2004 par rapport à la même période en 2003. Ces nouveaux chiffres témoignent d'une recrudescence du phénomène - environ 71 000 incidents sont signalés depuis la rentrée, contre 65 000 pour l'ensemble de l'année 2002-2003. Selon les précédentes données datant du printemps 2003, les signalements avaient baissé de 10 % entre les années scolaires 2001-2002 et 2002-2003.
Parmi les types d'actes signalés, les « violences physiques sans arme » et les « insultes ou menaces graves » - qui représentent respectivement 28 % et 25 % du total des signalements - arrivent loin devant les « vols ou tentatives de vol » (11 %) ou les « dommages aux locaux » (4 %). Les autres actes représentent moins de 3 % du total. Ainsi, même si, par exemple, les « violences physiques à caractère sexuel » connaissent une hausse de l'ordre de 20 %, elles ne constituent que 2 %des signalements, soit à peu près autant que le « racket » ou le « trafic de stupéfiants ».
(1) Actes dont la qualification pénale est évidente, qui ont fait l'objet d'un signalement (à la police, à la justice ou aux services sociaux), et qui ont eu un retentissement important dans la communauté scolaire. Les actes dits « d'incivilité » sont donc exclus du champ de cette enquête.