Ne pas confondre le champ de l'action sociale et celui de la prévention de la délinquance. C'est bien le sens de la motion adoptée le 5 juin par l'Union nationale des associations de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence (Unasea) (1). Si elle admet le principe d'une meilleure coordination des intervenants, elle estime que « le rôle du maire doit être appréhendé comme facilitateur de la synergie des actions, dans le respect des textes relatifs aux conditions dans lesquelles le secret professionnel s'impose aux personnes qui, par leur état, leur fonction ou leur mission, sont détenteurs d'informations à caractère sensible ». Des positions en la matière assez proches de celles du Conseil national des villes (voir ce numéro et l'interview).
Pas question, affirme l'organisation, d'imposer aux professionnels une obligation d'information des élus municipaux incluant la désignation systématique des personnes en difficulté sociale. La nature et le caractère des informations qui peuvent être partagées entre les travailleurs sociaux et ceux qui participent aux dispositifs de prévention de la délinquance doivent, selon elle, être étudiés « avec la plus grande attention ».
(1) Unasea : 118, rue du Château-des-Rentiers - 75013 Paris - Tél. 01 45 83 50 60.