Si les associations de chômeurs ont obtenu l'annulation des dispositions de la convention Unedic réduisant la durée d'indemnisation des personnes entrées dans le dispositif avant le 1er janvier 2003 (1), reste la question de la « suspension » du décret du 30 décembre 2003 réformant l'allocation de solidarité spécifique (ASS) qu'avait promise le 1er avril le chef de l'Etat.
En effet, selon les précisions des services du ministère de l'Emploi (2), seule la limitation de la durée de versement de l'ASS pour les allocataires de moins de 55 ans est suspendue. Mais l'abaissement du plafond de ressources et la suppression de la majoration d'allocation pour les allocataires âgés de 55 ans et plus sont maintenus.
Des mesures bien en deçà d'une promesse qui « avait suscité beaucoup d'espoir chez les quelque 420 000 personnes concernées », juge AC ! (3) dans une lettre ouverte adressée, le 2 juin, au président de la République. Elle réclame, quant à elle, l'annulation du décret, expliquant notamment que l'abaissement du plafond de ressources depuis le 1erjanvier a jeté « dans le désespoir des centaines de personnes ». Un grand nombre d'entre elles, auxquelles il manquait peu de trimestres pour prétendre à l'allocation équivalent retraite, se sont retrouvées au revenu minimum d'insertion, précise-t-elle.
(1) Voir ASH n° 2362 du 4-06-04.
(2) Voir ASH n° 2355 du 16-04-04.
(3) AC ! : 42, rue d'Avron - 75020 Paris - 75020 Paris - Tél. 01 43 73 36 57.