Plus de deux ans et demi après leur création, les 65 équipes emploi insertion (EEI) qui interviennent dans les quartiers en difficulté pour rapprocher de l'emploi les publics qui en sont éloignés affichent un bilan positif. C'est la conclusion de la délégation interministérielle à la ville (DIV) et de l'ANPE, qui ont réalisé fin 2003 une étude sur le dispositif (1).
L'objectif de faciliter l'accès à l'information et de déclencher un premier niveau de service aux chercheurs d'emploi a été atteint : 80 % des EEI ont des contacts réguliers avec les travailleurs sociaux et 30 % des 38 000 personnes suivies n'étaient pas inscrites à l'ANPE. Conformément à leur cahier des charges, les équipes d'insertion sont en mesure de donner accès aux prestations de services de l'ANPE. 40 %captent même des offres directement auprès des entreprises.
Si les équipes emploi insertion sont bien implantées dans les réseaux locaux et favorisent l'individualisation des parcours, elles présentent toutefois des faiblesses dues à leur « jeune âge », telles que, dans certaines structures, l'absence d'objectifs et d'indicateurs d'activité, ou encore la difficulté à trouver un équilibre entre optimisation des services existants et développement de nouvelles prestations. Aussi la DIV et l'ANPE préconisent-elles d'unifier les pratiques en renforçant le pilotage national et de constituer les EEI en réseau. Elles demandent que le dispositif, « un exemple satisfaisant de mobilisation du droit commun sur les quartiers prioritaires », soit pérennisé grâce à des financement nouveaux.
(1) Bilan de la mise en place des équipes d'insertion - Décembre 2003 - DIV-ANPE - http://i. ville. gouv. fr.