Les missions locales pourraient-elles échapper à leur transfert aux régions comme le prévoit le projet de loi sur les responsabilités locales adopté en première lecture ? Il semblerait qu'aux cabinets de Jean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale et de Laurent Hénart, secrétaire d'Etat à l'insertion professionnelle des jeunes, on s'interroge sur l'opportunité du retrait de l'Etat du dispositif, explique Jean-Raymond Lepinay, nouveau président (1), depuis le 12 mai, de l'Union nationale des missions locales (2). Un désengagement qu'avait toujours combattu l'organisation qui estime que l'Etat ne peut pas garder la compétence de l'emploi et se désintéresser de l'outil en charge de l'insertion des jeunes. Aussi l'union entend-elle, dans le cadre de ses discussions avec le gouvernement, faire valoir le caractère partenarial du réseau et « l'alliance entre l'Etat et les différentes collectivités locales qui a fait son succès ».
Outre la décentralisation, un autre « défi plus fondamental » se pose aux missions locales, confrontées à une augmentation des jeunes accueillis, indique Jean-Raymond Lepinay. Comment y faire face ? « Il nous faut mieux articuler nos actions avec les partenaires extérieurs et renforcer nos moyens », explique-t-il. Ce qui veut dire, « éventuellement, selon les missions locales, demander des moyens supplémentaires à nos partenaires ».
Par ailleurs, l'union, qui envisageait de transférer son siège d'Evry (Essonne) à Paris « afin de faciliter le travail des administrateurs et de l'équipe », a dû abandonner cette orientation pour des raisons économiques. C'est ainsi que le siège devrait être établi à Toulouse au mois de septembre.
(1) Et également vice-président de la mission locale de Haute-Garonne.
(2) UNML : 17, cours Blaise-Pascal - BP 43 - 91002 Evry cedex - Tél. 01 60 87 35 20.