« Augmenter la CSG d'un point rapporterait 9 milliards d'euros. Cela permettrait d'affecter les 7 milliards nécessaires aux établissements et 2 milliards au doublement de l'offre de soins à domicile. » C'est ainsi que l'Association des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées (Adehpa) (1) chiffre l'effort à faire pour assurer concrètement la solidarité avec les personnes âgées fragilisées. « Planifiée sur cinq ans, la mesure serait parfaitement supportable par la société française », ajoute son président, Pascal Champvert.
Si l'association souligne les avancées enregistrées depuis quelques mois - notamment avec un plan canicule qui « rompt avec le “tout climatisation” » (2) et le « dialogue renoué » avec le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, après le « mutisme » de Jean-François Mattei -, elle estime toutefois qu'il reste beaucoup à faire. Notamment pour aller au-delà du « très modeste » plan de solidarité pour les personnes dépendantes (3), à l'occasion du débat sur la sécurité sociale. Dans l'immédiat, elle demande la pérennisation des 5 500 emplois-jeunes des maisons de retraite, qui prendront fin d'ici un an. Un nombre important si on le compare aux 15 000 créations de postes promises par le plan sur cinq ans, pourtant jugées « notoirement insuffisantes » par rapport aux besoins.
Souhaitant que les discriminations par l'âge soient combattues au même titre que les autres discriminations, l'association demande enfin que le droit à compensation en cours d'instauration pour les personnes handicapées (voir ce numéro) soit accordé sans frontière d'âge, après comme avant 60 ans.
(1) Adehpa : 3, impasse de l'Abbaye - 94100 Saint- Maur - Tél. 01 55 12 17 24.
(2) Voir ASH n° 2358 du 7-05-04.
(3) Voir ASH n° 2333 du 14-01-03.