Le Fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) a présenté, le 18 mai, son bilan pour l'année 2003. Avec 221 970 interventions au profit des personnes handicapées contre 205 000 en 2002 (1), son activité s'est accrue de 8 %.
En 2003, 158 000 personnes handicapées étaient à la recherche d'un emploi à temps plein en contrat à durée indéterminée (soit une hausse de 7 % en un an contre 5 % pour l'ensemble des demandeurs d'emploi). Parmi elles, 100 000 ont trouvé un emploi dont 46 000 avec l'aide du réseau Cap Emploi, ce qui représente une progression de 7 % (ou 3 000 embauches supplémentaires). Cependant, l'Agefiph relève que la part des contrats durables (CDI ou CDD de plus de six mois) continue à diminuer, passant de 65 % en 2002 à 60 % en 2003. Signalons que, dans l'objectif de pérenniser toutes ces actions, l'Agefiph, qui se félicite d'avoir pu « passer d'une logique de gestion à une logique de service », a signé, à cette occasion, une deuxième convention nationale avec le réseau Cap Emploi (2) fixant les objectifs à venir.
54 000 personnes handicapées ont pu également bénéficier d'une formation en 2003, soit une progression de 12 %.
Par ailleurs, 2 900 personnes handicapées ont créé leur propre entreprise en 2003 (+ 14 %). A cette fin, des partenariats ont été conclus l'an dernier avec des associations telles que France Active et Solidarité Entreprise pour un soutien logistique (conseil gratuit, accès facilité aux prêts bancaires). Depuis 1996, ce sont 17 000 personnes handicapées qui ont créé leur activité grâce aux aides de l'Agefiph et 70 % de ces entreprises existent encore trois ans après leur création, contre 60 % pour l'ensemble des créations d'activité.
En 2003, 92 000 établissements de 20 salariés et plus étaient assujettis à l'obligation d'emploi de personnes handicapées. 46 %d'entre eux l'ont respectée avec un taux d'embauche supérieur ou égal à 6 % et 54 % ont versé une contribution financière à l'Agefiph (3).
Enfin, l'Agefiph espère beaucoup de la future loi sur « l'égalité des chances et des droits, la citoyenneté et la participation des personnes handicapées ». Celle-ci, selon l'Agefiph, devrait « proposer un nouveau cadre légal et réglementaire [pouvant ainsi] donner un élan rénové à l'insertion professionnelle des personnes handicapées ».
(1) Voir ASH n° 2303 du 21-03-03.
(2) La première convention, signée à la mi-avril 2000 par l'Agefiph (coordinateur et financeur principal), la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle, l'ANPE et les représentants du monde patronal (association Ohé Prométhée) et du travail social (l'Union nationale pour l'insertion des travailleurs handicapés), avait pour but d'officialiser la délégation de service public de l'ANPE et de mettre en place des procédures communes ainsi que des objectifs communs afin de simplifier l'accès à l'emploi (guichet unique) des travailleurs handicapés.
(3) Parmi ces 54 %, 27 % ont un taux d'emploi nul (soit 500 établissements de moins qu'en 2002).