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La retraite des femmes est inférieure de 44 % à celle des hommes, mais l'écart diminue, lentement, selon l'INED

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La retraite des femmes est inférieure de 44 % à celle des hommes mais cet écart semble se réduire lentement, relève l'Institut national d'études démographiques (INED) dans une étude (1) consacrée à la situation des hommes et des femmes face à la réforme des retraites du 21 août 2003 (2).

En effet, en 2001, les retraitées âgées de 65 ans et plus percevaient une pension de vieillesse mensuelle moyenne de 822  € au titre des droits acquis en contrepartie d'une activité professionnelle incluant les droits directs et les autres composantes de la retraite (pension de réversion...), contre 1 455  pour les hommes. Selon l'INED, deux raisons expliquent cette situation : des carrières plus courtes et des rémunérations moins importantes au cours de l'activité. Ainsi, la durée moyenne de cotisation des hommes retraités de droit direct d'au moins 65 ans était, en 2001, de 42,25 ans contre 29,75 ans pour les femmes du même âge en incluant les majorations de durée pour enfants. Parmi ces retraités, rares sont les femmes à avoir liquidé leur retraite avec une carrière complète (quatre sur dix contre huit sur dix pour les hommes). En raison de leurs faibles droits acquis, elles sont nombreuses à bénéficier des minima de pension. En 2002, la moitié des femmes retraitées a bénéficié ainsi du minimum contributif (3), contre 20 % des hommes.

Par ailleurs, les disparités ne s'arrêtent pas là puisque la liquidation de la retraite des femmes intervient en moyenne deux ans plus tard que pour les hommes, l'âge moyen de cessation d'activité étant presque le même.

Une évolution semble toutefois se profiler. Cet écart de pensions entre les hommes et les femmes se réduit en effet du fait de l'activité croissante des femmes et de la hausse de leurs salaires, ce qui majore la durée et le taux de cotisation validés des femmes. Par exemple, le salaire moyen des femmes pour un temps complet est de 81 % de celui des hommes en 2001 (au lieu de 64 % en 1960 et 74 % en 1985). Mais cette diminution ne se fait que très lentement. Et même si elle devait s'amplifier avec l'arrivée à la retraite à partir de 2010 des générations de 1950, plus actives que leurs aînées, des freins demeurent. Les femmes connaissent des périodes de chômage plus fréquentes et occupent plus souvent des emplois précaires ou, surtout, à temps partiel  (4).

Notes

(1)  Population et sociétés, « Retraite : vers moins d'inégalités entre hommes et femmes », Bulletin mensuel d'information de l'Institut national d'études démographiques, n° 401, mai 2004.

(2)  Voir ASH n° 2323 du 5-09-03.

(3)  Pour mémoire, le minimum contributif permet aux personnes ayant une faible retraite à taux plein de bénéficier d'une majoration de celle-ci - Voir aussi ASH n° 2352 du 26-03-04.

(4)  En 2002, parmi les 3,9 millions de travailleurs à temps partiel, 83 % étaient des femmes.

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