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Toutes les villes moyennes ne logent pas leur action sociale à la même enseigne

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Q uels types d'action sociale les communes de 5 000 à 200 000 habitants - qui regroupent 53 % de la population française - mènent-elles ?C'est l'objet d'une enquête de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (1).

La quasi-totalité des villes s'intéressent à leurs personnes âgées, avec une moyenne de 2,8 actions. Elles proposent le plus souvent un portage des repas (dans 66 % des cas), un service d'aide ménagère (52 %), la téléalarme (46 %), des places en foyer-logement (47 %)... L'offre augmente avec la taille de la commune. Les structures collectives sont plus fréquentes dans les villes les plus grandes, les plates-formes gérontologiques aussi.

En moyenne, six actions différentes sont menées en faveur des personnes en difficulté sociale, leur nombre croissant également avec la taille de la commune. Les mesures financières sont les plus fréquentes comme l'apurement des impayés de loyers, d'eau, de gaz ou d'électricité (70 %), les prêts ou avances remboursables (52 %) ou le recours à des fonds d'aide aux jeunes ou de solidarité pour le logement. Les communes sont moins nombreuses à gérer des services directs comme les banques alimentaires (27 %), une épicerie solidaire (13 %), un accueil d'urgence (22 %), un établissement d'accueil pour personnes en grande difficulté (16 %), des logements d'urgence (32 %), ou des sous-locations immobilières (18 %). Et ce sont surtout les villes de plus de 25 000 habitants qui s'investissent dans ce type d'activité.

Inversement, les mesures destinées aux enfants et aux adolescents (3,6 en moyenne) varient peu selon la taille de la commune. La plupart proposent des structures d'accueil comme des crèches et haltes-garderies (73 %) et des centres de loisirs (68 %). Nombreuses sont aussi celles qui offrent des tarifs réduits dans les centres de loisirs et de vacances (63 %) ou dans les cantines (58 %). Minoritaires sont les villes qui organisent un service d'accueil et d'orientation pour les jeunes (49 %) et un service de soutien scolaire pour les enfants (39 %).

Seule une commune sur quatre propose des mesures spécifiques - le plus souvent un service de transport - aux personnes handicapées.

Reste les services transversaux destinés à tous les publics. Le plus fréquent est l'indétrônable colis de Noël (63 %), surtout dans les petites communes. Beaucoup distribuent aussi des bons d'achat (57 %) ou de transport (49 %). Moins répandus sont les services d'information et d'aide juridique ou administrative (51 %), les actions de prévention (39 %), les cours d'alphabétisation (31 %), l'offre d'écrivain public (23 %), les services de médiation (21 %). Seules 30 % des villes gèrent un établissement social et 14 % un établissement de santé.

33 % des dépenses consacrées à l'action sociale vont à l'enfance, 21 % aux personnes en difficulté, 19 % aux personnes âgées et 24 % aux services communs.

Moins de trois communes sur dix confient au centre communal d'action sociale toute leur politique en la matière. Sept sur dix la gèrent conjointement avec lui. Mais seules trois sur dix ont mis en place un guichet unique s'adressant à tous les bénéficiaires potentiels. On estime à 84 000 l'ensemble des personnels qui se consacrent à l'action sociale dans les communes observées.

Notes

(1)   « L'action sociale des communes de 5 000 à 200 000 habitants »  - DREES - Etudes et résultats n° 307 - Avril 2004 - Disp. sur social. gouv. fr. Un premier volet de l'enquête portait sur les communes de 100 à 5 000 habitants  (voir ASH n° 2336 du 5-12-03).

LE SOCIAL EN ACTION

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