Alors que la loi du 2 janvier 2002 lui impose de nouvelles contraintes, la fonction de direction est actuellement en cours de dévalorisation, s'inquiète la Fédération nationale d'associations de directeurs d'établissements et services des secteurs sanitaire, social et médico-social sans but lucratif (Fnades) (1).
Elle en veut notamment pour preuve « la frilosité des syndicats d'employeurs » de la convention collective de 1966 à reconnaître comme cadres de niveau I les directeurs d'établissements titulaires du Cafdes alors que ce diplôme a été homologué à ce niveau (2). « Le fait d'exiger une compétence certifiée, sans la rémunérer, constitue un outrage aux professionnels, dénonce la Fnades. Le directeur est certes un salarié à part entière, le plus en lien avec le conseil d'administration. Ne devient-il pas, face au modèle de management associatif sous-tendu par les positions actuelles des syndicats d'employeurs, un salarié entièrement à part ? »
La fédération estime même que, pour éviter de rémunérer les titulaires du Cafdes selon leur qualification, certaines associations employeurs éviteraient d'exiger ce diplôme, dans leurs offres d'emplois, et se contenteraient de demander au minimum un titre de niveau II. Ce qui va à l'encontre de la nécessaire revalorisation de la fonction des cadres, souhaitée à travers la réforme du Cafdes.
La Fnades veut donc rencontrer les syndicats d'employeurs, mais aussi l'Uniopss, pour « faire valoir le droit induit par la fonction de direction et par la nouvelle homologation du Cafdes ». Et souhaite engager un débat sur la place des directeurs et les attentes des employeurs.
Par ailleurs, elle entend mobiliser ses associations adhérentes sur l'organisation, en 2005, « d'états généraux de la fonction de direction » afin de donner « un élan politique accentué » à son mouvement.
(1) Qui réunit plus de 2 000 directeurs au travers de ses 24 associations régionales adhérentes - Secrétariat de la Fnades : IMP Marie Auxiliatrice - 2, bd Henri Barbusse - 91210 Draveil - Tél. 01 69 83 70 83.
(2) Le SOP et la DGAS estiment notamment que le fait de posséder le Cafdes n'entraîne pas automatiquement un changement de classement pour les intéressés - Voir ASH n° 2351 du 19-03-04.