Cette fois, c'est clair. L'Union des fédérations et syndicats nationaux d'employeurs sans but lucratif du secteur sanitaire, médico-social et social (Unifed), ni aucun de ses membres (1), n'adhérera pas au Conseil des entreprises, employeurs et groupements de l'économie sociale (CEGES). Celui-ci s'était constitué en octobre 2001 afin d'assurer la représentation politique de l'ensemble des employeurs de l'économie sociale à travers la réunion de leurs unions et de leurs syndicats d'employeurs. En décembre 2003, il avait modifié ses statuts pour créer en son sein un collège de syndicats d'employeurs. L'Unifed avait à l'époque exprimé ses réserves (2).
Le 21 avril, c'est une réponse négative collective qu'elle a adressée à Jean-Pierre Davant, président du CEGES. Elle lui reproche tout d'abord la méthode : il n'y a eu, selon elle, aucune négociation sur les modalités d'adhésion de l'Unifed, mais une simple proposition de texte « à prendre ou à laisser ». Sur le fond, elle indique avoir demandé en décembre une rencontre pour clarifier certains points du texte qui « n'a pas reçu d'écho favorable ». Mais surtout, elle estime que les statuts ne prennent pas en compte l'importance de l'effectif salarié du secteur sanitaire et social et ne reconnaissent pas la branche sanitaire, sociale et médico-sociale en tant que telle puisqu'ils provoquent « un découpage artificiel » du champ associatif en secteurs d'activité distincts. « Des points majeurs » qui ont été rejetés par le CEGES.
(1) Unifed : 10, rue Richelieu - 75002 Paris - Tél. 01 40 15 09 59 - Elle regroupe le Snasea, le Snapei, le SOP, la FEHAP, la Croix Rouge et les centres de lutte contre le cancer.
(2) Voir ASH n° 2339 du 26-12-03.