Le rapprochement est peu banal : l'Association des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées (Adehpa) (1) et le Groupement économique sanitaire, électricité, climatique (GESEC) (2), qui fédère 260 entreprises de génie climatique, « ont décidé d'alerter ensemble les pouvoirs publics » sur l'impossibilité de rafraîchir une pièce dans chaque maison de retraite avant juin. Ce qui est pourtant l'un des points clé du « plan canicule » présenté le 5 mai par le gouvernement (voir ce numéro).
Depuis la canicule d'août 2003, la demande est très forte, les délais d'intervention s'allongent, la main-d'œuvre qualifiée manque et il faut de longues semaines pour réassortir les stocks, indique le GESEC. Il redoute qu'une pression artificielle crée une « bulle d'opportunité » pour des « mercenaires », avec les conséquences prévisibles sur les coûts, la qualité et la maintenance des installations.
L'Adehpa indique de son côté que, faute de financement, la plupart des établissements n'ont pu passer de commande. Elle rappelle aussi que la question de la climatisation ne peut être analysée sans réflexion sur l'ensemble du bâti dans les établissements aux locaux encore peu adaptés, ni surtout sans moyens en personnel pour accompagner les résidents au quotidien, ne serait-ce que pour les conduire dans « l'éventuelle pièce climatisée ».
(1) Adehpa : 3, impasse de l'Abbaye - 94100 Saint-Maur - Tél. 01 55 12 17 24.
(2) GESEC : 28, rue des Granges-Galand - BP 132 - 37551 Saint-Avertin cedex - Tél. 02 47 27 70 60.