Le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) a rendu public, le 14 avril, les résultats de son troisième bilan social sur l'emploi, clos le 31 décembre 2001. Cet état des lieux met en évidence la stabilité des effectifs, avec au total 1 543 000 agents, dont 1 213 000 emplois permanents, 55 000 assistantes maternelles et 149 000 emplois aidés. Mais laisse aussi entrevoir des dysfonctionnements avec, en particulier, l'essor d'une certaine précarité. « Dans les collectivités locales, 20 % des emplois correspondent à des postes à temps non complet », remarquent ainsi les auteurs de ce rapport, qui précisent que la part des non-titulaires est très variable d'une filière à l'autre puisqu'ils « représentent la moitié des personnels de la filière animation, plus d'un tiers de la filière culturelle et plus de 20 % de la filière sportive ».
Au rang des bonnes nouvelles, cette fois : l'emploi des travailleurs handicapés a progressé par rapport à 1999. Ainsi, « le taux d'emploi de personnes handicapées s'élève, dans les collectivités employant au moins 20 agents, à 4,4 % [au lieu de 3,8 % en 1999] , dont 0,3 %d'emplois indirects, c'est-à-dire d'équivalents bénéficiaires résultant de la passation de marchés avec des ateliers protégés », note le rapport. « Parmi les personnes handicapées directement employées par les collectivités, la part des handicapés Cotorep (35 % en 2001 contre 31 % en 1999) et celle des accidentés du travail (20 % contre 15,5 %) progressent. A l'inverse, celle des bénéficiaires d'allocations temporaires d'invalidité a diminué (21 % en 2001 contre 26 %en 1999) », précise encore le CSFPT. Soulignées aussi par ce bilan social, la poursuite de la mise en place des 35 heures entre 1999 et 2001 et la légère augmentation du nombre moyen de journées de formation par agent (« 2,7 jours par agent en 2001 contre 2,4 en 1999 » )