Les organisations de chômeurs gonflées à bloc face à l'Unedic

Après le jugement du tribunal de Marseille (voir ce numéro), l'espoir a gagné nombre de chômeurs sortis du système d'indemnisation depuis le 1^er janvier 2004. Le 19 avril, Marc Moreau, porte-parole d'AC !, signalait quelque 150 plaintes contre l'Unedic constituées à Paris par l'intermédiaire de l'association depuis le procès. Le lendemain, un avocat de chômeurs faisait état de 200 plaintes prêtes à être déposées auprès des tribunaux d'instance ou de grande instance (TGI) d'Alsace et de Franche-Comté. Les associations ne relâchent pas la pression en attendant les prochains jugements, au premier rang desquels celui du TGI de Paris, le 11 mai. « Nous appelons les chômeurs à se manifester : constituer des dossiers pour récupérer leurs droits, rejoindre les organisations de chômeurs pour être plus forts, participer à toutes les initiatives proposées par nos organisations, dont le 1 ^er  mai qui aura une résonance particulière cette année », indiquent dans un communiqué commun l'APEIS, AC !, le MNCP et la CGT-Chômeurs (1).

Le MNCP souligne pour sa part que « c'est maintenant toute la question de l'assurance chômage qui est posée  » et souhaite que les revendications de longue date des mouvements de chômeurs soient examinées. Parmi elles : la tenue d'un « Grenelle de l'Unedic » qui réunirait l'Etat, les employeurs, les syndicats et les organisations de chômeurs, la reconnaissance de ces dernières comme partenaires sociaux à part entière et l'élargissement de l'assiette des cotisations aux bénéfices des entreprises.