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L'accès à l'emploi plus difficile pour les jeunes d'origine maghrébine

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Même lorsqu'ils poursuivent des études supérieures, les jeunes issus de l'immigration sont davantage confrontés au chômage et à la précarité de l'emploi que les autres, confirment les résultats de l'enquête « Génération 98 » conduite par le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (CEREQ) en 2001 (1).

L'étude s'est intéressée aux descendants des deux groupes de migrants les plus importants en France :les jeunes dont la famille est originaire du Maghreb - qui représentent 17 500 des 370 000 jeunes entrés sur le marché du travail en 1998 après avoir fait des études supérieures - et de l'Europe du Sud (16 500). Globalement, les chiffres attestent que les difficultés d'insertion professionnelle concernent plus lourdement les enfants de familles maghrébines. Parmi ces derniers, 46 % de ceux qui ont suivi des études supérieures n'ont pas obtenu de diplôme, contre 25 % pour l'ensemble des jeunes. « Ces écarts sont étroitement corrélés au parcours scolaire et, pour un grand nombre de jeunes, à des conditions sociales et familiales moins favorables », souligne le CEREQ.

Les jeunes d'origine maghrébine sont plus nombreux à connaître le chômage, mais ils cherchent également leur emploi pendant plus longtemps, quel que soit le niveau de diplôme : près de dix mois durant leurs trois premières années de vie active, contre sept mois pour les autres. Ces chiffres sont « l'effet de discriminations ethniques sur le marché du travail pratiquées notamment au cours de procédures d'embauche ». Les femmes sont encore plus touchées : 15 % ont passé plus d'un an à chercher un emploi.

Les contrats précaires (à durée déterminée, en intérim, emploi aidé...) représentent 70 % des premiers emplois pour ces jeunes, contre 61 % pour les Français d'origine. Preuve que les inégalités persistent par la suite : trois ans après la fin de leurs études supérieures, 10 % des jeunes dont la famille est originaire du Maghreb qui ont quitté le système éducatif en 1998 sont sans emploi, contre 5,6 % pour ceux d'origine française. Et au bout de trois ans de vie active, 72 %des titulaires d'un diplôme de troisième cycle occupent un emploi de cadre supérieur, soit une proportion respectivement de 4 et 8 points inférieure à celles des jeunes actifs dont les parents sont nés en Europe du Sud et en France.

Notes

(1)   « Les jeunes issus de l'immigration, de l'enseignement supérieur au marché du travail » - Bref n° 205 - Février 2004 - CEREQ : 10, place de la Joliette - BP 21321 - 13567 Marseille cedex 02 - Tél. 04 91 13 28 28.

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