Si la capacité des centres d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) a augmenté de 2 000 places en 2003 pour atteindre 12 173 places, elle ne couvre qu'un sixième de la demande, constate France terre d'asile (1), qui publie le dernier bilan du dispositif national d'accueil dont elle a eu la charge jusqu'en décembre 2003 (2). « On est loin du compte des 17 000 places prévues par le gouvernement pour 2005, alors qu'il existe 18 000 places en hôtel pour gérer l'urgence », commente Pierre Henry, directeur général de l'association, qui réclame « un effort pour la transformation d'une partie de ces places d'urgence pour afin de créer 8 000 places supplémentaires ».
Ainsi, en 2003, 16 864 demandeurs d'asile, dont 7 202 entrés au cours de l'année, ont été hébergés dans le dispositif, alors que 85 000 demandeurs d'asile (conventionnel et territorial) ont été enregistrés pendant l'année.
La durée moyenne de séjour en CADA a été de 541 jours, soit une diminution de 29 jours par rapport à 2002. 16 % des personnes résidant en centre d'accueil pour demandeurs d'asile étaient des réfugiés statutaires, contre 13 % l'année précédente. Les isolés représentent 9 % des présents en CADA, alors qu'une majorité des places (28 %) est occupée par des familles de quatre personnes.
Le nombre de personnes sorties des CADA est passé de 3 647 à 4 988, dont 60 % de réfugiés statutaires. Les autres étant des déboutés ou des personnes sortant en cours de procédure, volontairement ou à la suite d'une expulsion.
Parmi les réfugiés sortis, seuls 31,5 % ont accédé à un hébergement en centre provisoire d'hébergement (CPH).
La capacité d'accueil dans ces centres a diminué de 400 places depuis 1994 (1 043), même si 15 places ont été créées en 2003. Et si les entrées augmentent dans ces centres (1 231, contre 1 169 en 2002), les sorties stagnent quasiment (1 164). Au total, le nombre de réfugiés hébergés en CPH a légèrement augmenté en 2003 (2 225).
(1) France terre d'asile : 25, rue Ganneron - 75018 Paris - Tél. 01 53 04 39 99.
(2) Depuis, le dispositif est géré par l'Office des migrations internationales.