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La Commission européenne juge peu performantes les politiques de l'emploi menées en France

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La Commission européenne a dressé, le 7 avril, dans une communication, l'état des lieux des politiques de l'emploi des Etats membres. Elle n'a pas proposé cette année de nouvelles lignes directrices pour l'emploi, qui restent donc identiques à celles de 2003 (1). En revanche, elle a réitéré, pour la France, un constat plutôt négatif.

Ainsi, relève la Commission, le taux de chômage reste parmi les plus élevés de l'Union européenne (UE) et est particulièrement important chez les jeunes (15-24 ans). Tandis que le taux d'emploi des travailleurs âgés (55-64 ans) compte parmi les plus bas de l'Union. Celui des non-ressortissants est également extrêmement faible, notamment chez les femmes. Par ailleurs, la part des contrats à durée déterminée reste toujours supérieure à la moyenne, tandis que la participation des adultes à l'éducation et la formation demeure en dessous de la moyenne.

Aussi la Commission propose-t-elle au conseil des ministres de l'Union européenne d'adresser huit recommandations à la France, dont la majorité concerne les publics les plus en difficulté. Il s'agit notamment de «  faciliter la transition vers l'emploi permanent des personnes sous contrats à durée déterminée » et de mettre en place « un système plus efficace d'anticipation et de gestion des restructurations ». Il faut ensuite, selon la Commission, « améliorer la coordination entre les services de l'emploi afin de consolider l'offre de mesures personnalisées ; instaurer de véritables passerelles vers l'emploi et la formation pour les jeunes au chômage et les immigrants, notamment les femmes »  ; « garantir une évaluation adéquate de la récente réforme du système d'assurance chômage et veiller à ce qu'elle s'accompagne [...] d'une procédure efficace de recherche d'emplois  »  ; « réduire les sorties précoces du système scolaire ». Enfin, la France devrait « surveiller les répercussions de la réforme des pensions sur l'âge de départ en retraite et élaborer une stratégie globale de vieillissement actif visant à maintenir les travailleurs âgés plus longtemps sur le marché de l'emploi, grâce à l'adaptation des conditions de travail, un meilleur accès à la formation et la suppression des régimes de retraite anticipée ».

(Communiqué IP/04/467 et communication de la Commission européenne du 7 avril 2004)
Notes

(1)  Voir ASH n° 2321 du 22-08-03.

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