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Les « recalculés » interpellent Jean-Louis Borloo

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Ignorés par Raffarin III, les 265 000 chômeurs sortis du système d'indemnisation du chômage au 1er janvier 2004, du fait de la nouvelle convention Unedic ? Le Premier ministre n'ayant fait aucune référence à la question lors de son discours de politique générale, la CGT-chômeurs (1) veut mettre l'Etat devant ses responsabilités, puisqu'il a agréé la convention signée par les partenaires sociaux en décembre 2002. Et elle demande que Jean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, reçoive les organisations de chômeurs le 15 avril, jour de la décision du tribunal de grande instance de Marseille sur l'action intentée par 37 chômeurs contre l'Unedic. C'est aussi à cette date que les représentants des chômeurs ont appelé à une journée de mobilisation nationale.

Dans toute la France, plus de 2 000 personnes ont déposé plainte devant les tribunaux, ou s'apprêtent à le faire, après avoir vu leurs droits à l'indemnisation écourtés. Dans le même temps, le Conseil d'Etat, saisi par les associations, examine la validité de l'agrément de la nouvelle convention. Mais auprès de Jean-Louis Borloo, les représentants des chômeurs comptent formuler une demande qui dépasse le cadre juridique : faire partie du conseil d'administration de l'Unedic, pour y faire des « contre- propositions » sur l'indemnisation du chômage. La CGT-chômeurs a d'ailleurs, le 26 mars, publié un projet de réforme du système d'indemnisation. Elle demande la création d'une « caisse nationale de protection sociale des chômeurs », qui serait gérée par des administrateurs salariés et des chômeurs et constituerait une « cinquième branche de la Sécurité sociale ». Financée par les revenus du travail, elle garantirait aux chômeurs 90 % de leur ancien salaire ou 80 % du SMIC brut.

Les associations de chômeurs demandent également à Jean-Louis Borloo de dégager des mesures financières d'urgence pour ceux qui ont déjà subi une amputation de leurs droits. Autre préoccupation : l'allocation de solidarité spécifique (ASS). Elles veulent des précisions à propos du « recul » sur la réforme annoncé par Jacques Chirac et confirmée au cabinet de Jean-Louis Borloo (voir ce numéro). « Les chômeurs déjà exclus du dispositif retrouveront-ils le montant des droits qu'ils ont perdu ?, s'interroge le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) (2). Ceux, qui, exclus du dispositif, n'étaient pas même éligibles au RMI, se verront-ils attribuer immédiatement le montant de leur ASS ? » L'association réclame également que le gouvernement mette en œuvre « les moyens de revenir sur la réforme RMI-RMA » et augmente significativement les minima sociaux.

Notes

(1)  CGT-Chômeurs : 263, rue de Paris - 93516 Montreuil cedex - Tél. 01 48 18 85 44.

(2)  MNCP : 17, rue de Lancry - 75010 Paris - Tél. 01 40 03 90 66.

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