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« Il faut resituer la sanction dans le registre de l'éducation »

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Dans son dernier ouvrage « Enfermer ou éduquer ? », Jean-Marie Petitclerc, éducateur spécialisé, veut sortir du débat prévention-répression et réhabiliter la sanction dans l'acte éducatif. Quitte à remettre en cause un certain modèle de l'assistance éducative.

Actualités sociales hebdomadaires : La délinquance juvénile d'aujourd'hui fait peur. Mais, au-delà des discours alarmistes, qu'est-ce qui a profondément changé ?

Jean-Marie Petitclerc : Même si l'on constate une évolution dans sa nature et un rajeunissement de l'âge du premier délit, la violence des jeunes a toujours existé. Ce qui a changé, c'est l'absence d'intégration des repères et des limites qui fait que certains jeunes sont capables de tuer pour des motifs futiles. Mais c'est aussi l'absence de régulation de cette agressivité par les adultes. Car la violence est une manière naturelle de régler le conflit, tandis que la convivialité et la paix sont le fruit de l'éducation. Les jeunes ne sont pas plus durs qu'autrefois, c'est la manière de les accompagner, de les encadrer, de les éduquer qui a changé. Cette violence est en partie le symptôme d'un déficit d'éducation. Un tel discours ne déresponsabilise-t-il pas les je unes ?

- L'éducation est toujours une interaction entre un adulte et un jeune. Voilà pourquoi je suis loin de penser que les jeunes sont irresponsables. Ils sont au contraire les premiers acteurs du processus éducatif.

Comment expliquer les dysfonctionnements éducatifs actuels ?

- Il y a aujourd'hui une crise de crédibilité des porteurs de l'autorité. C'est vrai au sein de la famille, en raison de la fragilisation de l'institution :l'incapacité des parents à gérer leurs conflits peut entraîner chez certains enfants une déception et une perte de confiance envers des adultes incapables d'instituer un lien dans la durée. Mais certaines familles peuvent être ébranlées par leur situation d'exclusion sociale : ce sont ces pères de famille déstabilisés par le chômage ou n'arrivant plus à élever leurs enfants qui circulent dans des lieux qui leur renvoient des systèmes référentiels différents.

Je rencontre beaucoup de familles maghrébines et africaines qui me disent : on sait éduquer notre enfant dans notre pays, mais on ne sait pas chez vous.

Il y aurait, selon vous, un non-dit sur les problèmes spécifiques que posent les enfants issus de l'immigration maghrébine et africaine...

- Un réel problème est effectivement posé par ces jeunes, mais personne n'ose l'évoquer de peur d'être qualifié de raciste. Regardons pourtant le nombre de mineurs incarcérés : on a une sur-représentation de la population maghrébine et africaine. Mais comme la majorité d'entre eux sont français, les statistiques qui ne peuvent faire mention de l'origine ethnique ne la laisse pas apparaître.

Loin de moi, bien sûr, l'idée que ces jeunes sont plus délinquants ou que leurs parents sont plus mauvais que les autres. La vraie raison est ailleurs : dans le modèle africain, l'éducation du jeune garçon jusqu'à la puberté se fait à la maison sous l'égide des femmes. Elle s'effectue ensuite par la communauté des hommes en relais avec le père. Lorsque ce système éducatif est appliqué dans un espace public qui a perdu sa fonction de citoyenneté, on assiste à toutes les dérives. Le pire, c'est quand le jeune devient le vecteur de l'information de l'extérieur à l'intérieur de la famille. Plus rien alors ne fait limite aux déploiements de sa délinquance et de ses transgressions dans l'espace public. Il nous a fallu deux ans au Valdocco (voir encadré) pour comprendre qu'il ne fallait pas mettre le tampon de l'association sur l'enveloppe des lettres que nous adressions aux parents. Car l'adolescent allant chercher le courrier, ce dernier risque alors, comme tout ce qui comporte un cachet d'institution, de finir à la poubelle.

Voilà pourquoi je conteste avec force le discours sur les pères démissionnaires, la grande majorité de ceux que je rencontre sont simplement dépassés.

Egalement « porteurs d'autorité », les éducateurs spécialisés auraient perdu toute crédibilité auprès des jeunes. Comment expliquer cette faillite de la relation éducative ?

- Je pense que l'intervention sociale a reposé pendant de très nombreuses années sur l'idée que lorsqu'un jeune posait problème, il fallait faire appel au spécialiste qui, au nom de sa compétence (psychologue, éducateur...),  allait être capable de le prendre en charge. Avec ce système, on va aujourd'hui dans le mur. Les plus grands spécialistes en théorie de la délinquance des mineurs sont les éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse et ce sont ceux qui ont le plus de mal à faire fonctionner leurs institutions.

Il faudrait substituer un autre modèle d'intervention sociale, où, lorsqu'un enfant ou un adolescent pose problème,

l'éducateur puisse réunir en urgence tous les adultes qui exercent une influence sur lui. Et qui considère les parents, non comme des objets du travail social, mais comme de véritables partenaires du processus éducatif.

Pourtant, bon nombre d'éducateurs ne vous ont pas attendu pour travailler avec les parents...

- Oui, mais il ne s'agit pas seulement de travailler avec les parents ! Ce qui est dramatique aujourd'hui, c'est que lorsqu'une institution a procédé au signalement d'un jeune difficile, elle s'en désintéresse. Et comme l'institution prétendument spécialiste qui prend le relais est la plupart du temps débordée, le dossier attend et il n'y a plus aucun accompagnement de l'adolescent. Je rencontre nombre d'enseignants qui, après avoir signalé, se sentent dépossédés de leur travail d'accompagnement. Ou d'équipes de prévention qui ont mené tout un travail éducatif qui, une fois le jeune placé, est perdu. Essayons au contraire de nous appuyer sur toutes les forces vives (parents, enseignants, éducateur sportif, voisin...) qui accompagnent le jeune pour voir quel projet on peut construire ensemble.

Dans les cités, les éducateurs spécialisés doivent devenir des médiateurs capables d'établir des passerelles entre les trois lieux d'éducation que sont la famille, l'école et la cité. Ils doivent chercher à mettre en cohérence les différents adultes qui, très souvent, passent leur temps à se discréditer mutuellement. J'ai toujours pu établir un lien entre le niveau d'incohérence des intervenants et le niveau de violence de l'adolescent.

Vous reprochez à l'assistance éducative d'avoir trop longtemps fonctionné dans le seul registre de la prévention.

- Pendant de trop longues années, on a voulu penser en France un corps éducatif qui ne ferait que de la prévention et un corps répressif qui ne serait préoccupé que de sanction. Je défends une approche globale de l'acte éducatif en resituant la sanction dans le registre de l'éducation. S'il y a passage à l'acte, il faut réagir. Car seule la sanction permet de prévenir la récidive.

Mais les travailleurs sociaux ont intégré cette idée de sanction...

- Oui, ils l'ont intégrée, mais encore faut-il qu'ils en aient les moyens. Il est ainsi urgent de revaloriser le pouvoir disciplinaire des travailleurs sociaux dans les institutions qu'ils dirigent. Un pouvoir que la justice a un peu contribué à affaiblir. Quand j'étais directeur de foyer, si le jeune n'avait en rien respecté le contrat de confiance durant la semaine, je n'avais aucun moyen de lui interdire de rentrer chez lui le week-end, puisque c'est le juge qui ordonne le droit de visite. Il faut sortir de l'aberration actuelle où, parce qu'on ne peut plus sanctionner dans les centres éducatifs ouverts, on invente les centres éducatifs fermés !

Dépassons ce faux débat entre centres ouverts ou fermés et créons simplement des centres éducatifs. Des centres naturellement ouverts mais où le jeune doit pouvoir être enfermé pendant une courte période, lorsque le contrat de confiance n'est pas respecté. Bien sûr cette mise en quartier fermé au sein du centre doit se faire sous l'égide de la justice, mais elle aura un sens éducatif.

Les centres fermés ne pourraient donc pas être éducatifs ?

- Il serait temps d'appeler les choses par leur nom. Un centre fermé, c'est une prison et forcément un lieu d'exclusion sociale : comment fonder une prise en charge sur l'exclusion ? Le problème, aujourd'hui, c'est qu'on tient un langage policier et que l'on associe la sanction- qui responsabilise - à la répression. Il nous faut retrouver un langage éducatif sur la sanction et abandonner le faux débat entre prévention et répression dans lequel on a enfermé, depuis 40 ans, la réflexion sur la délinquance. Il est urgent, dans une approche éducative, d'articuler l'écoute des jeunes en difficulté et la réponse à leurs comportements violents.

Ce qui passerait, selon vous, par une nouvelle répartition des rôles entre la justice et les directeurs de centres ?

- Tout à fait. Je pense qu'il nous faut réfléchir à des réponses éducatives face à l'augmentation de la primo-délinquance. Cela passe par l'augmentation du pouvoir disciplinaire du directeur de foyer, voire du maire. Quand un enfant casse une baie vitrée dans un collège, il apparaît légitime que le principal le sanctionne. La République française ne serait pas en danger si, lorsqu'un jeune envoie une pierre dans un Abribus, le maire ou son représentant convoque l'auteur, ses parents, organise la mesure de réparation et prononce la sanction. Or la justice le lui interdit.

Nous avons pourtant un déficit de réponses face à la primo-délinquance : dans la cité où je travaille, la très grande majorité des vols simples commis par les mineurs est classée sans suite. Parallèlement, 80 % des mineurs sanctionnés à leur premier délit ne récidivent pas et 70 % des mineurs récidivistes incarcérés recommencent dans les trois mois qui suivent leur sortie de prison. Ne nous étonnons pas alors qu'il y ait une véritable escalade.

N'est-il pas dangereux pour les libertés publiques de vouloir diminuer le pouvoir des juges ?

- Il ne s'agit pas de diminuer leur pouvoir, mais de repenser notre schéma éducatif et de permettre que les actes de petite délinquance commis par de très jeunes auteurs soient sanctionnés avant que la justice n'intervienne. Nous avons trop affaibli le pouvoir disciplinaire de nos institutions, si bien que nous assistons à un véritable encombrement des tribunaux pour mineurs. Mais ce renforcement doit évidemment s'opérer sous le contrôle du procureur de la République.

Vous êtes donc favorable aux juges de proximité ?

- Complètement. Je crains malheureusement qu'au vu des résistances, ils ne puissent traiter de la primo-délinquance des jeunes mineurs. En outre, il faudra qu'ils soient suffisamment nombreux pour être réellement efficaces.

Quels seraient pour vous les grands axes d'une politique de prévention de la délinquance ?

- Elle passe d'abord par la compréhension de ce qui se joue dans cette délinquance. Il y a, pour moi, trois raisons qui peuvent pousser un adolescent à commettre des délits. Premièrement, il peut exprimer un mal-être. Il s'agit alors de développer l'écoute, c'est le travail difficile des éducateurs de prévention spécialisée qui, dans la rue, vont au- devant de ces jeunes. Mais il faut aussi mettre en place, dans les quartiers sensibles, une véritable politique culturelle pour permettre aux adolescents d'exprimer leur ressenti. C'est même la première dimension d'une politique de prévention de la délinquance.

Deuxièmement, la délinquance peut être un mode d'affirmation de soi ; il faut la considérer sous l'angle de la provocation et travailler à sa décrispation. La prévention passe alors par une politique de promotion des expériences de médiation sociale dans les quartiers. Encore faut-il que la fin annoncée du dispositif emploi-jeunes ne signifie pas l'arrêt des expériences menées ici ou là par les agents locaux de médiation sociale.

Enfin, le jeune peut utiliser la violence comme mode d'action et on ne peut y répondre que par une politique de sanction pertinente et cohérente. La pertinence vient de la visibilité du lien entre le contenu de la sanction et l'effet de la transgression et suppose de développer les mesures de réparation ; la cohérence serait de retrouver une échelle de gravité des peines. Un même acte aujourd'hui est sanctionné très différemment selon la médiatisation ou non de l'affaire, les orientations politiques du moment, la personnalité du juge...

Comment renforcer l'écoute dans les quartiers, quand la prévention spécialisée a du mal à attirer les nouveaux diplômés ?

- Je crois qu'il faut remettre en cause les modes de sélection et de formation des éducateurs spécialisés. En moyenne, de 800 à 900 candidats se présentent chaque année pour 40 places dans une école d'éducateurs spécialisés. Une fois formés, aucun n'accepte de venir travailler dans ces quartiers sensibles en prévention spécialisée. Je suis pourtant convaincu que, parmi les 840 candidats écartés, il y avait des jeunes prêts à s'investir dans ces cités mais qui n'avaient pas le niveau scolaire exigé. Je crois, en outre, qu'il faut sortir d'un modèle où les techniques de la parole, du « parler avec », très inspirées de la psychologie, ont pris trop d'importance. Nous avons besoin d'éducateurs plus ouverts sur le « faire avec », plus prêts à s'engager dans l'action concrète avec les jeunes.

Etes-vous solidaire de vos collègues éducateurs opposés au projet de Nicolas Sarkozy de leur imposer un devoir de partage de leurs informations ?

- Je crois qu'il ne faut pas s'arc-bouter sur des positions défensives. Il me semble important que le maire prenne un rôle de chef d'orchestre dans la prévention de la délinquance. Toutes les institutions veulent faire du partenariat à condition de le piloter elles- mêmes. Je trouve donc la légitimité démocratique moins dangereuse que la légitimité technocratique. Mais ce travail en partenariat pose une véritable question à notre secteur, qu'il nous faut traiter : celle de la circulation de l'information.

Sortons un peu du concept d'anonymat : c'est un peu ridicule ces réunions où, alors que tous les partenaires connaissent le jeune, l'éducateur refuse d'en parler. Mais défendons une clause de confidentialité qui garantisse la relation de confiance indispensable au travail éducatif. Seulement, il faut y travailler tous ensemble ! Mettons ainsi en place des groupes de travail avec les élus, les commissaires de police, les travailleurs sociaux pour réfléchir à une charte déontologique. C'est ce que nous sommes en train de faire au conseil général du Val-d'Oise.

Une voix singulière

A 51 ans, Jean-Marie Petitclerc continue de faire entendre sa voix singulière sur la prévention spécialisée et la violence des jeunes. Cet ingénieur de l'Ecole polytechnique, devenu éducateur spécialisé - pour «  ne pas décider à la place des autres » mais «  aider chacun à devenir responsable »  - et prêtre salésien, entend «  remobiliser les adultes sur le devoir d'éduquer  » dans son dernier livre (1) . Faisant sien le cri de Jean Bosco, son guide spirituel : « Ne tardez pas à vous occuper des jeunes, sinon ils ne vont pas tarder à s'occuper de vous. » « L'éducation est le problème central de notre société », n'hésite-t-il pas à affirmer, réagissant vigoureusement au réflexe de l'enfermement dont le dernier exemple en date serait les centres éducatifs fermés. Car ces réponses sécuritaires, ces  « pseudo-solutions miracles  », ne seraient que la réaction défensived'adultes qui ne font plus autorité. Aussi à la question : pourquoi les jeunes sont-ils de plus en plus violents ? en oppose-t-il une autre : pourquoi les adultes ont-ils plus de mal qu'autrefois à apprendre à la jeune génération à gérer son agressivité et à réguler sa violence ? Ce qui l'amène à analyser les « crises » de la société qui rendent la tâche éducative plus difficile aujourd'hui, épinglant au passage l'incohérence des discours des adultes « porteurs de repère » que sont les parents, enseignants, magistrats, policiers... Face à la question : comment répondre à l'inquiétante montée de la primo-délinquance ?, il préfère,  au préalable, décrypter le sens des comportements violents. Et inviter, ensuite, à repenser le système de réponses éducatives, devenu inadapté selon lui, autour des « trois piliers » que sont la prévention, la médiation et la sanction. Sanction qu'il prend soin de distinguer de la répression. Maniant - parfois avec excès - l'art de la formule, il n'a pas peur, quitte à passer, comme il dit, pour «  ringard », de prôner la nécessité de s'entendre sur « des valeurs communes à transmettre » pour éviter la pénalisation de la société. Ce qui pourrait être interprété comme une volonté de retour à l'ordre moral. Inclassable, il refuse d'entrer dans le débat prévention-répression. Mais tire son épingle du jeu en proposant un chemin de traverse, en décalage d'ailleurs avec certains discours de l'éducation spécialisée. Lui-même reconnaît avoir pris de la distance avec ses collègues lors de la première phase de la décentralisation pour laquelle il militait. Aujourd'hui, encore, il a un a priori positif sur la nouvelle réforme, ayant le sentiment de discuter « sur une personne avec un élu » et « sur un dossier avec un inspecteur de l'action sanitaire et sociale ». Aussi est-il partant pour expérimenter la décentralisation de l'assistance éducative. Son franc-parler ne l'empêche pas d'asseoir sa réflexion sur une solide expérience de terrain. Voilà près de 25 ans que Jean-Marie Petitclerc, actuellement chargé de mission au conseil général des Yvelines, retrousse ses manches aux côtés d'adolescents en difficulté. En 1992, notamment, il a initié une démarche de médiation sociale à travers « Les Messagers » . Et,  depuis 1995, il développe une action éducative originale fondée sur la médiation famille-école-cité (2) à l'association Le Valdocco qu'il a créée dans un quartier sensible d'Argenteuil (Val-d'Oise). Fidèle à sa devise du « faire avec » ces jeunes avant de « faire pour » eux.

I. S.

Face à l'ampleur des problèmes de délinquance, vous plaidez pour le développement des expérimentations locales. Mais comment innover dans le contexte budgétaire et réglementaire actuel ?

- C'est tout le problème. Voilà pourquoi il faut d'urgence redonner les moyens d'expérimenter. Des moyens budgétaires bien sûr, mais aussi législatifs, car l'innovation consiste forcément à sortir du cadre réglementaire. Depuis dix ans, je me bats contre l'inertie des institutions pour mettre en place, dans les Yvelines, un nouveau dispositif d'accompagnement des jeunes en difficulté, intitulé  « Les maisons de l'espoir ». Une même équipe éducative travaillerait à la cohérence partenariale des adultes et pourrait opérer, s'il le faut, la mise à distance de ces jeunes dans des structures d'internat originales et sans rupture de parcours.

Aujourd'hui bon nombre d'équipes tentent d'inventer localement, mais elles ne sont pas suffisamment soutenues. Pourtant, les innovations dans notre secteur sont toujours nées de l'action de terrain et la réponse à la délinquance ne viendra pas d'un cabinet ministériel.

Propos recueillis par Isabelle Sarazin

Notes

(1)  Enfermer ou éduquer ? - Jean-Marie Petitclerc - Ed. Dunod - 14,50 €.

(2)  Voir ASH n° 2320 du 18-07-03.

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