Les 25 chefs d'Etat et de gouvernement réunis en sommet à Bruxelles les 25 et 26 mars n'ont pu que constater le « bilan mitigé » de la stratégie, alliant réformes économiques et sociales, décidée à Lisbonne il y a quatre ans (1). Un groupe de haut niveau va donc être constitué pour proposer des solutions. Sous la houlette de Wim Kok, ancien Premier ministre néerlandais, il présentera son rapport à la Commission européenne pour le 1er novembre 2004. Rendez-vous est pris au prochain conseil de printemps, en mars 2005, pour décider des mesures.
Auparavant, tirant les conclusions de ce sommet, la présidence irlandaise a tenu à rappeler que « la cohésion sociale doit être au centre des préoccupations ». Il y a lieu de « renforcer les stratégies qui ont une incidence décisive sur l'exclusion sociale et l'éradication de la pauvreté », a-t-elle affirmé. Dans cette optique, « la modernisation des systèmes de protection sociale, notamment de retraite et de santé, et l'intégration dans l'ensemble des politiques du programme d'inclusion sociale jouent un rôle capital », estime-t-elle. Le problème auquel il est le plus urgent de s'atteler au cours de l'année prochaine, est-il mentionné, est « la création d'emplois plus nombreux et de meilleure qualité. L'Union doit impérativement réduire son taux de chômage global, qui atteint actuellement un niveau inacceptable. » Parmi les solutions envisagées, notons la réduction des coûts non-salariaux de la main-d'œuvre, l'introduction de formes de travail plus souples et une meilleure interaction entre les « prélèvements fiscaux et les prestations sociales » afin que le travail reste « clairement avantageux sur le plan financier ».
(1) Voir ASH n° 2160 du 31-03-00.