Quel sort pour les personnes âgées dans le cadre de la réforme ?

Le Comité national des retraités et personnes âgées (CNRPA) (1) exige d'être consulté sur la réforme de l'assurance maladie. Pas question, insiste-t-il, de laisser les choix se porter sur une limitation de l'accès aux soins, l'augmentation sélective des cotisations, la responsabilisation des seuls patients et le report sur les complémentaires de santé «  du désengagement de la sécurité sociale en matière de remboursement ».

Le comité, qui rappelle la nécessité d'une couverture sociale «  de qualité, identique pour tous les citoyens », reposant sur une « réelle solidarité », refuse la création de la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), dont les contours devraient être fixés dans le cadre de la réforme (2). Ce projet, estime-t-il, est synonyme d'une « parcellisation des secteurs » et risque de conduire à la « désaffection totale à l'égard du secteur gériatrique ».

De son côté, la Mutualité sociale agricole (MSA) (3), qui s'est opposée, comme les autres organismes de sécurité sociale, à la création de la CNSA (4), déplore que les débats sur la gouvernance occultent les propositions pour améliorer la qualité de l'offre de soins, allant de la prévention à l'accompagnement social. Et souligne qu'elle tient à préserver sa capacité d'expérimentation en matière de prise en charge des personnes âgées. Elle envisage d'ailleurs de créer une fédération nationale des réseaux gérontologiques, qui devraient se muer en « réseaux de santé » en 2005 et se développer, notamment en milieu rural.