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« Le diplôme d'encadrant de proximité ne concernera qu'une minorité de salariés », regrette la BAD

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Très attendu, le décret portant création du « certificat d'aptitude aux fonctions d'encadrement et de responsable d'unité d'intervention sociale » (voir ce numéro) est paru. La formation pourrait être accessible à la fin de l'année.

15 000 cadres de proximité

Selon la direction générale de l'action sociale, 15 000 professionnels occuperaient, tous secteurs confondus, un poste de cadre intermédiaire (chefs de service éducatif, responsables d'unité territoriale, de circonscription...) avec des titres divers (diplôme supérieur en travail social, diplômes universitaires ou professionnels de niveau III...). Ce nouveau certificat devrait mettre fin au flou de cette fonction en créant pour ses titulaires une qualification spécifique nationale reconnue au niveau II. Et, espère- t-on, préparer la relève des cadres qui partiront à la retraite dans les dix ans à venir, dans un environnement de plus en plus exigeant.

« Ce diplôme permet la constitution d'une véritable filière éducative », se réjouit, Roger Rohart, président du collège salariés de la Commission paritaire nationale de l'emploi de la branche associative sanitaire et sociale (BASS). Mais si les salariés et les employeurs de cette dernière estiment que ce diplôme répond à leurs attentes, il n'en est pas de même pour la branche de l'aide à domicile (BAD) où l'on juge qu'il ne concernera directement qu'une minorité de salariés. «  Les besoins de qualification de la majorité des cadres de proximité de la branche - notamment les chargés de secteur qui représentent 4 000 à 5 000 emplois - correspondent à un diplôme de niveau III  », explique Laurence Jacquon, présidente de la Commission paritaire nationale de l'emploi de la BAD. Ce niveau III lui semblait pourtant à la fois justifié face au vide actuel de la filière qui freine les possibilités d'évolution des salariés, et cohérent puisque les personnels concernés encadrent des personnels d'intervention de niveau IV et V et sont eux-mêmes sous le contrôle d' un responsable de secteur de niveau II.

Non seulement, juge Laurence Jacquon, le niveau de formation initiale de la majorité des professionnels concernés est en décalage avec les conditions d'admission au nouveau diplôme, mais aussi les référentiels d'activités et de formation ne ciblent qu'imparfaitement les besoins de la branche. «  Néanmoins si des passerelles étaient créées avec un diplôme d'encadrant de niveau III adapté à ceux-ci », ce certificat pourrait s'inscrire dans la filière de l'aide à domicile, suggère-t-elle.

Un souci de transversalité

A la direction générale de l'action sociale, on explique que ce titre a été conçu de façon transversale pour répondre aussi bien aux besoins de la branche associative sanitaire et sociale, de la branche de l'aide à domicile ou même des emplois de la politique de la ville. Et que le choix a été fait de ne pas créer de « sous-diplôme » pour la branche de l'aide à domicile. Néanmoins, explique Isabelle Kittel, chargée du dossier, le certificat sera accessible - dans le cadre des autres textes d'application à venir - aux diplômés de niveau IV justifiant de quatre ans d'expérience professionnelle dans l'action sociale ou médico-sociale. En outre, afin de mieux coller aux attentes de l'aide à domicile, il sera possible aux salariés qui le souhaitent de ne préparer qu'une partie de la certification et d'en conserver le bénéfice pendant dix ans. «  Rien n'empêchera alors à la branche de valider cette formation », souligne-t-on à la direction générale de l'action sociale.

I.S.

LE SOCIAL EN ACTION

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