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Mobilisation commune de l'Intérieur et de l'Education nationale contre les violences scolaires

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Oubliant, semble-t-il, leurs dissensions sur les méthodes devant être mobilisées pour éradiquer la violence à l'école (1), le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, et celui de l'Education nationale, Luc Ferry, accompagnés du ministre délégué à l'enseignement scolaire, Xavier Darcos, ont annoncé, d'une même voix, le 17 mars, la mise en place d'un nouveau dispositif (2), aux contours encore assez flous, pour lutter contre ce fléau. Les trois ministres avaient, préalablement, réuni des chefs d'établissements, des inspecteurs d'académie et des directeurs départementaux de la sécurité pour évoquer la question de la coordination des actions menées en ce domaine par les différentes administrations.

Première mesure annoncée par le ministre de l'Intérieur : la mise en place, d'ici à un mois, d'un « plan particulier » pour les 50 établissements scolaires où le racket a le plus augmenté. Nicolas Sarkozy s'est notamment engagé à mettre à la disposition de ces établissements les moyens nécessaires en « policiers-référents » et en gendarmes. Et a précisé que « si les méthodes utilisées fonctionnent, elles seront généralisées » à la rentrée prochaine. Relevons que, selon le logiciel national de recensement des violences scolaires (3), le racket a augmenté de 10 % entre 2002 et 2003 dans les établissements scolaires. Alors qu'il aurait progressé de 77 %, selon le ministère de l'Intérieur. « Ce décalage s'explique par le fait que les chefs d'établissements ne signalent pas forcément tous les cas et qu'ils n'en ont pas toujours connaissance dans la mesure où le racket se produit à l'extérieur des établissements scolaires », a expliqué Luc Ferry.

Les ministres ont en outre annoncé l'élaboration d' « un protocole d'accord national de coopération » entre les différents services des deux administrations. Appliqué dès la prochaine rentrée, il « portera aussi bien sur la lutte contre le racket, le trafic de drogue, la violence ou encore les affrontements communautaires  », a précisé Luc Ferry. Et devra à la fois, selon le ministre, « recenser les dispositifs concrets pour lutter contre tous les phénomènes de violence, afficher des objectifs et présenter des outils d'évaluation ».

Notes

(1)  Les ministres de l'Intérieur et de l'Education s'opposent notamment sur la présence ou non de policiers dans les établissements scolaires difficiles.

(2)  Voir ASH n° 2249 du 8-02-02 et n° 2283 du 1-11-02.

(3)  Voir ASH n° 2220 du 22-06-01.

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