Informer sur la situation juridique, sociale et psychologique des mineurs et jeunes majeurs étrangers, favoriser les échanges entre professionnels, élaborer des actions et des propositions auprès des pouvoirs publics et promouvoir l'amélioration de la prise en charge de ces jeunes. Tels sont les objectifs du Rassemblement des intervenants sociaux pour l'insertion des mineurs et jeunes majeurs étrangers (RIME), à l'initiative d'un collectif de travailleurs sociaux réunissant des éducateurs d'Ile-de- France et d'autres régions, qui entendent réagir aux conséquences de la loi sur l'immigration sur la prise en charge par l'aide sociale à l'enfance (ASE) des jeunes étrangers (1).
Ce réseau, ouvert à toutes les associations ou collectifs intéressés (2), devrait être lancé le 2 avril. Après quoi ses membres pourront communiquer et échanger leurs réflexions par le biais d'une liste de diffusion accessible sur
Depuis plusieurs mois, les initiatives se sont multipliées dans les régions pour protester contre la remise en cause de la protection des mineurs pris en charge par l'ASE, lesquels ne peuvent plus systématiquement accéder à la nationalité française à 18 ans.
La Coordination pour le droit d'asile de Gironde a, le 16 mars, adressé une lettre ouverte au préfet pour demander que tous les mineurs isolés pris en charge par l'ASE « puissent bénéficier à leur majorité d'un titre de séjour qui permette de poursuivre la réalisation des projets d'accompagnement individualisé mis en œuvre par les travailleurs sociaux et qui garantisse la réussite de leur intégration sociale ». Elle demande également que les jeunes puissent bénéficier à 18 ans d'une « poursuite de leur prise en charge en tant que jeunes majeurs tant qu'ils ne sont pas capables de voler de leurs propres ailes ».
(1) Contact et inscriptions :
(2) Voir ASH n° 2341 du 9-01-04.