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Quelles aides l'APA finance-t-elle ?

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92 % des sommes versées dans le cadre de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) à domicile servent à financer des aides humaines et seulement 8 % des aides ou des améliorations techniques (couches, télé-alarme, lit médicalisé...). Au-delà de cette proportion déjà connue, quel est le contenu des plans d'aide aux personnes âgées bénéficiaires ? C'est ce qu'une analyse de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques s'attache à préciser, à partir d'une enquête, hélas déjà ancienne (réalisée en novembre 2002, alors que le dispositif est encore en pleine montée en charge), portant sur 2 600 allocataires de 18 départements (1).

Le nombre moyen d'heures d'aide à domicile financées atteint 43 par mois, soit 28 pour les personnes classées en GIR 4 (les moins handicapées) et 73 pour les personnes en GIR 1 (ce qui ne représente qu'à peine plus de deux heures par jour). 89 % des bénéficiaires rémunèrent une aide professionnelle, 8 % un proche (à l'exclusion du conjoint ou du concubin) et 3 % mobilisent les deux à la fois. Les personnes qui emploient un proche sont davantage dépendantes, vivent moins souvent seules et bénéficient de plus d'heures d'aide. Elles déclarent même être quatre fois plus aidées que ce que prévoit le plan (en moyenne 7 h 30 par jour).

Qui sont les intervenants professionnels ? Pour 55 %des bénéficiaires il s'agit d'un service prestataire (qui assure 36 heures en moyenne par mois), pour 16 %d'un service mandataire (51 heures), pour 22 % d'un salarié de gré à gré (56 heures) et, dans 7 % des cas, d'une combinaison de ces formules. Les services prestataires interviennent donc pour des durées plus courtes mais aussi, paradoxalement, plus souvent auprès des bénéficiaires de l'APA les moins dépendants (63 % des GIR 4 et 44 % des GIR 1).

Les tâches réalisées sont variées. Elles concernent d'abord le ménage et la vaisselle (dans 91 % des cas), les courses et la préparation des repas (40 %). Il s'agit aussi d'assurer une présence ou une surveillance (40 %), de participer à la toilette, à l'habillage, à la prise des repas (20 à 30 %), d'aider à quitter le lit, à se déplacer dans le logement ou à aller aux toilettes (près de 20 %), à sortir chez le médecin ou en promenade (10 à 20 %), et parfois à s'occuper des papiers et du budget...

Sans surprise, les rythmes et les heures d'intervention ne sont pas les mêmes pour les intervenants professionnels et les aidants familiaux, surtout pour ceux qui vivent au même domicile que la personne aidée. Dans le premier cas, la majorité des bénéficiaires reçoivent au moins une visite par jour du lundi au vendredi, 35 % le samedi et 17 % le dimanche, alors que dans le second cas, les aides se répartissent également sur tous les jours de la semaine. Les proches interviennent aussi plus tôt (dès 6 heures pour un tiers d'entre eux), plus tard (jusqu'à minuit) et plus fréquemment  (souvent trois fois par jour).

Notes

(1)   « Allocation personnalisée d'autonomie à domicile : une analyse des plans d'aide » - DREES - Etudes et résultats n° 293 - Février 2004.

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