Les explications du secrétariat d'Etat aux personnes handicapées et du sénateur Paul Blanc, qui a défendu le texte (1), n'ont pas rassuré la Fédération nationale des associations de l'aide familiale populaire (FNAAP/CSF) (2). Celle-ci demande le retrait de l'amendement sénatorial adopté en première lecture du projet de loi sur l'égalité des droits des personnes handicapées, qui oblige les auxiliaires de vie sociale exerçant à titre indépendant de faire enregistrer leur diplôme auprès du conseil général. Elle y voit un encouragement au travail indépendant dans le secteur de l'aide à domicile, « à l'encontre de l'esprit de la loi du 2 janvier 2002 et des principes posés par la norme NF “services aux personnes à domicile” » (3). Non seulement elle dénonce une conception libérale de l'aide à domicile et les risques de marchandisation de ce secteur, mais elle pointe aussi les dangers d'une relation duelle, sans l'intervention d'un médiateur, entre le salarié et l'usager. Elle rappelle « la complexité de la relation d'aide » qui doit s'appuyer sur un cadre de travail, du personnel formé et un projet d'intervention.
(1) Voir ASH n° 2350 du 12-03-04.
(2) FNAAFP/CSF : 53, rue Riquet - 75019 Paris - Tél. 01 44 89 86 86.
(3) Voir ASH n° 2337 du 12-12-03 et n° 2252 du 1- 03-02.