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L'aide à domicile est-elle vraiment une priorité pour le ministère du Travail ?

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Le ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, François Fillon, a lancé, le 19 février, un plan national de lutte contre les difficultés de recrutement (1). Quatre secteurs professionnels ont été désignés comme « structurellement en tension », dont l'aide à domicile. Ainsi, par exemple, 505 offres d'emploi sont à pourvoir pour des « aides à domicile » en Ile-de-France et 18 en Corse...

Parmi les moyens d'action envisagés figure la négociation d' « accords nationaux d'incitation » entre les services de l'emploi et les branches professionnelles concernées. De fait, un accord-cadre a déjà été signé, le 5 novembre, entre le bâtiment, l'ANPE et l'AFPA. Un autre texte a été paraphé, le 19 janvier, avec les six branches des hôtels, cafés, restaurants et discothèques. Pour « l'aide à domicile et les emplois familiaux », pas de problème selon le dossier officiel : le ministère et « la branche » ont établi, le 5 décembre, un « constat partagé ». Des actions sont envisagées, portant notamment sur « l'établissement d'un diagnostic objectivé » visant « à mieux connaître les spécificités de ces métiers et des compétences requises ».

Vérification faite auprès de la branche de l'aide à domicile, elle a bien été reçue, mais le 10 décembre (2). Le compte rendu de la rencontre, établi par la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP), consigne, en une trentaine de lignes, qu'il y a bien accord pour constater des difficultés de recrutement et que, parmi les « pistes de coopération possibles en 2004 », une « expérimentation sur un territoire pertinent » pourrait être lancée pour améliorer l'information sur « les métiers et les perspectives de carrières » et mieux repérer les offres d'emploi. Rien de plus.

Depuis, aucune nouvelle. Le ministère confondrait-il, en une branche indistincte, le secteur des employés de maison (la Fédération nationale des particuliers employeurs a bien été reçue en décembre) et celui de l'aide à domicile, dont la vocation est d'intervenir auprès des publics fragiles ? Le brouillage est d'autant plus surprenant que ce même ministère a agréé l'accord du 29 mars 2002 sur les emplois et les rémunérations de l'aide à domicile, qui décrit dans le détail les métiers et les qualifications requises. Peut-être a-t-il aussi oublié que, lors de la grande concertation lancée à l'automne 2003 pour préparer le plan Raffarin, un groupe de travail a déjà planché sur le soutien à domicile (3)  ?

M.-J. M

Notes

(1)  Voir ASH n° 2348 du 27-02-04.

(2)  L'invitation a été adressée à la commission paritaire nationale de l'emploi de la branche. Outre la DGEFP et la DGAS, les fédérations ADMR, Fnaafp-CSF et FNAID étaient représentées ainsi qu'Uniformation.

(3)  A cette occasion, l'Unassad, par exemple, a évalué le nombre de postes à créer dans les cinq ans à 15 000 pour les services de soins et à 100 000 pour les services d'aide à domicile.

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