Le niveau de vie moyen des Français résidant en métropole (1) a progressé de 10 % entre 1996 et 2001. C'est du moins ce qui ressort des études réalisées par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) à partir des enquêtes sur les revenus fiscaux (2). C'est aux deux extrémités de l'échelle des revenus que les progressions sont les plus nettes. Le niveau de vie des 10 % de personnes les plus modestes aurait augmenté de 16 % pendant la période. Et cela, essentiellement du fait des revalorisations des prestations sociales et des revenus de remplacement qui constituent les deux tiers des ressources de cette catégorie. L'INSEE cite la forte augmentation de l'allocation de rentrée scolaire en 1997, son extension en 1998 aux familles ayant un seul enfant, et la hausse de l'allocation de solidarité spécifique à partir de 1998.
Cette progression étant compensée par l'augmentation presque aussi forte des hauts revenus, l'inégalité demeure stable. Les taux de pauvreté diminuent néanmoins de un point en six ans, et cela que l'on retienne le seuil de 50 % de la médiane des revenus ou celui des 60 %. Cette tendance confirme les analyses de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale pour la période (3). Il reste qu'en 2001, 3,6 millions de personnes ont un niveau de vie inférieur de moitié à celui de la médiane, soit 6,1 % de la population métropolitaine. Le Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC) a montré récemment que ce taux de pauvreté est supérieur chez les enfants et atteint 8 % (4).
(1) Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation.
(2) « Evolution des niveaux de vie de 1996 à 2001 » - INSEE première n° 947 - Janvier 2004 - Disp. sur
(3) Voir ASH n° 2249 du 8-02-02.
(4) Voir ASH n° 2347 du 20-02-04.