Un syndicat de médecins généralistes libéraux, MG France (1), fait valoir de nouveaux arguments contre la réforme de l'aide médicale de l'Etat (AME), et particulièrement contre les deux décrets en préparation en application de la loi de finances rectificative pour 2002. Au- delà des critiques de la caisse nationale de l'assurance maladie (2), il considère que « la disparition de la dispense d'avance de frais pour ces patients met le soignant de ville, et notamment le médecin généraliste, face à l'impossible choix entre le renvoi des patients sur les urgences hospitalières et l'exercice médical bénévole ».
En attendant que la question de la prise en charge des soins soit tranchée dans le cadre de la réforme de l'assurance maladie (3), le syndicat demande que soient étudiées rapidement, avec les caisses primaires les plus concernées, des « modalités conservatoires » permettant de maintenir l'accès aux soins de ville pour ces patients. 70 % des bénéficiaires de l'AME résident en Ile-de- France (plus de la moitié à Paris et dans la Seine-Saint-Denis).
De leur côté, les associations et les syndicats continuent de monter au créneau. Une vingtaine d'organisations, dont l'Association nationale des assistants de service social, le Groupe d'information et de soutien des immigrés, SUD Santé- sociaux et l'Observatoire du droit des usagers dans les institutions sociales (4), réclament « l'abandon des politiques de santé renforçant l'exclusion des populations précaires ».
(1) MG France : 13, rue Fernand-Léger - 75020 Paris - Tél. 01 43 13 13 13.
(2) Voir ASH n° 2348 du 27-02-04.
(3) Voir ASH n° 2344 du 30-01-04.
(4) GISTI - 3, villa Marcès - 75011 Paris - Tél. 01 43 14 84 84.