S'appuyant sur un sondage d'opinion (1), la Commission européenne s'estime satisfaite de l'impact de l'année européenne des personnes handicapées sur les citoyens de l'Union. Le bilan reste cependant très mitigé. Un tiers des Européens a ainsi reconnu avoir été au courant de cette campagne, essentiellement par le biais des médias. Le chiffre étant sensiblement identique en France (2). Mais un quart de la population (un tiers en France) croyait, à tort, que l'objectif de l'opération était de collecter des fonds. Six Européens et six Français également sur dix ont estimé que cette année a contribué à informer les gens sur les difficultés rencontrées par les personnes handicapées. Mais seuls 48 % jugent qu'elle a permis d'améliorer l'accès des personnes handicapées physiques aux lieux publics (bâtiments et transports), 47 % leur accès aux services et 42 % leur accès à l'emploi. Ces pourcentages tombent d'ailleurs respectivement à 38 %, 39 % et 33 % lorsque les questions portent sur les personnes handicapées mentales, sur lesquelles la population de l'Union semble disposer d'une moindre information.
Quant à l'attitude générale envers les personnes handicapées, elle apparaît pareillement contrastée. Si près de neuf Européens sur dix pensent ainsi qu'ils devraient avoir un droit au travail ou à une formation, plus de la moitié d'entre eux (deux tiers des Français) estiment qu'ils ne devraient travailler que dans des ateliers protégés.
(1) Réalisé dans le cadre de l'Eurobaromètre semestriel entre le 1er et le 30 septembre 2003 sur une population de 15 600 personnes (1 000 en France). Il est disponible sur le site
(2) D'une manière générale, on constate que l'opinion française ne diffère que peu, à un ou deux points, de la moyenne européenne.