Recevoir la newsletter

Quelle place pour les Clicoss après la décentralisation ?

Article réservé aux abonnés

Si le projet de loi sur les responsabilités locales confère aux conseils généraux la mission de coordonner l'action sociale, il ne dit rien sur l'avenir des comités de liaison et de coordination des services sociaux (Clicoss), qui relèvent d'un décret de 1959- devenu anachronique - selon lequel ils sont placés sous la houlette de l'Etat. Or ces structures, qui ont évolué au fil de la mutation du travail social et impliquent aujourd'hui différentes catégories d'institutions, veulent voir leur fonction clairement reconnue. « Nous défendons le principe d'une coordination qui permette, tant au niveau des employeurs que des professionnels et des bénévoles, d'avoir un échange de pratiques le plus pluraliste et le plus transversal possible », explique Roselyne Leplant, déléguée départementale du Clicoss de l'Hérault (1) et présidente du Mouvement national pour la promotion de la coordination du travail social. En clair, la décentralisation ne devrait pas se traduire par la transformation des Clicoss en services départementaux, au détriment d'un travail avec les autres partenaires.

Interpellé sur le sujet, la direction générale de l'action sociale (DGAS) a créé un groupe de travail composé de 25 membres, dont le Mouvement national pour la promotion de la coordination du travail social, des responsables de Clicoss et des représentants de leurs financeurs (conseils généraux, caisses d'allocations familiales, Mutualité sociale agricole...). Lors d'une réunion tenue le 11 février, la DGAS a affirmé que le décret de 1959 ne serait ni abrogé, ni réécrit. Un texte de recommandations sur la fonction de coordination des comités de liaison et de coordination des services sociaux devrait en revanche être finalisé au cours d'une autre rencontre, le 12 mars. A défaut d'être intégré dans la législation, ce document devrait servir à accompagner les débats parlementaires concernant le projet de loi sur les responsabilités locales, à interpeller l'Assemblée des départements de France et à mener des négociations de financement avec les partenaires locaux. L'objectif est aussi de donner un nouvel élan à ces structures, dont déjà bon nombre n'ont pas résisté aux bouleversements engendrés par l'acte I de la décentralisation. Alors qu'elles étaient une quarantaine dans les années 70, il n'en reste plus que huit aujourd'hui. « Mais celles-ci montrent qu'elles ont su se repositionner et mener un travail efficace, souligne Roselyne Leplant. A partir de leur expérience, nous pouvons proposer des recommandations pour réveiller celles qui sont en sommeil et en créer là où il n'y en a pas. »

Notes

(1)  Clicoss de l'Hérault : 85, avenue d'Assas - 34000 Montpellier - Tél. 04 67 04 29 09.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur