Stagnation des bourses attribuées dans le supérieur en 2002

498 000 étudiants, soit 29,7 % du total, ont bénéficié d'une bourse de l'enseignement supérieur en 2002-2003. En un an, le nombre de boursiers a augmenté de 10 000 (à proportion des effectifs), mais le montant moyen des bourses a diminué car le total des sommes allouées n'a pas évolué. Par contre, rappelle le ministère de l'Education nationale (1), le plan social étudiant a, de 1997 à 2001, permis d'augmenter le nombre d'étudiants aidés de 20 % et de majorer le montant des bourses de 10 % à euros constants.

Cette hausse a profité aux étudiants les plus défavorisés, mais elle ne semble pas avoir eu pour effet d'augmenter leur nombre, remarque le ministère (2). 30 % des étudiants sont enfants d'ouvrier, d'employé ou d'inactif et ils représentent trois boursiers sur cinq. Autre pourcentage « remarquable »  : un boursier sur trois est issu d'une famille monoparentale.

La répartition des boursiers est très variable selon les académies. C'est à la Réunion (54 %), dans les Antilles-Guyane (45 %) et en Corse (48 %) que leur proportion est la plus forte. Dix académies de l'Hexagone en comptent plus de 35 %. A l'autre extrême, les trois académies d'Ile-de-France sont celles qui comptent le moins d'étudiants aidés (de 23 % à 15 %). En revanche, le montant moyen des bourses y est plus élevé, signe que les bénéficiaires sont dans une situation plus difficile.

Au total, le coût des bourses a représenté 1,3 milliard d'euros en 2002, soit le tiers du budget que l'Etat a consacré à l'action sociale en faveur des étudiants. Le reste passe par les aides au logement, les œuvres universitaires, le financement des assurances sociales des étudiants et les déductions fiscales consenties aux parents, dont le montant (1,2 milliard) est presque équivalent à celui des bourses.