Jean-François Mattei a lancé, le 9 février, la phase de concertation sur la future réforme de l'assurance maladie en réunissant 57 délégations représentant les acteurs du monde de la santé et de l'assurance maladie (partenaires sociaux, professionnels de la santé, hôpitaux cliniques, usagers, mutuelles, industrie pharmaceutique...), mais d'où sont exclus, déplore Médecins du monde, les personnes les plus précaires. L'occasion pour le ministre de la Santé de couper court à certains « faux procès » : « Le gouvernement rejette avec force toute forme de privatisation de notre assurance maladie ou de mise en concurrence entre régimes » et est « attaché à un système paritaire dans lequel les partenaires sociaux [...] sont pleinement et véritablement responsables », a-t-il ainsi affirmé.
Une méthode de travail et un calendrier ont été actés lors de cette réunion. Ainsi, le ministre recevra successivement chacune des organisations à partir du 16 février, afin d'avoir « un échange approfondi autour des pistes d'action esquissées par le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie » (1). Dans le même temps, huit groupes de travail seront constitués sur les thèmes pour lesquels « il manque des éléments plus techniques » : la coordination entre la ville et l'hôpital ; la répartition géographique de l'offre de soins ; l'évolution des conditions d'exercice des professionnels de santé ; les abus et gaspillages : mythe ou réalité ? ; le partage des données nécessaires à la gestion du risque ; la qualité de la prescription et le bon usage des soins ; l'information et l'orientation des patients dans le système de soins ; la régulation conjoncturelle des dépenses. Sur la base de ces travaux, un document d'orientation du gouvernement sera soumis aux partenaires au cours du mois d'avril.
(1) Voir ASH n° 2344 du 30-01-04.