Caritas Europe réclame de véritables politiques familiales

Dans le rapport sur la pauvreté en Europe qu'il doit présenter le 16 février, le mouvement Caritas Europe (1) insiste sur la nécessité de définir des politiques orientées en faveur des familles. Nombre d'entre elles, à commencer par les familles monoparentales (en particulier les mères célibataires), sont en risque de pauvreté, estime l'organisation. Améliorer la quantité comme la qualité des structures d'accueil de la petite enfance devrait être une priorité. D'autres personnes méritent une attention accrue comme les familles nombreuses, celles ayant un ou plusieurs membres malades, handicapés ou toxicomanes, les migrants, les réfugiés ou les demandeurs d'asile, les chômeurs ou les travailleurs pauvres.

D'une manière générale, remarque Caritas, l'Europe souffre, à de rares exceptions près (comme la France et l'Allemagne), de l'absence de véritables politiques familiales. L'organisation préconise, avant même l'adoption de toute loi, directive ou règlement, une évaluation de l'impact de toutes les législations, y compris des politiques d'emploi, d'éducation et de santé, sur la situation des familles pauvres. Elle suggère également, afin de financer les systèmes de sécurité sociale, de recourir à l'impôt sur toutes les formes de revenus. Enfin, elle demande à l'Union européenne d'envisager une année européenne sur les familles monoparentales afin de sensibiliser le public à leur situation difficile, souvent précaire.